jeudi 22 juillet 2021

Les personnes non binaires ont désormais des papiers à leur goût [Actu]

"Pour tous", clame le gros titre en langage inclusif
Le président est au centre du X
Tout autour, les vestiges en briques roses de l'ancien fort


L’Argentine vient de créer un précédent à l’échelle planétaire : elle commence à émettre des papiers d’identité où les personnes non-binaires disposent d’une troisième option à l’heure de déclarer leur sexe. En plus d’homme ou femme, elles auront maintenant la possibilité d’inscrire le symbole X sur leur carte d’identité et leur passeport.

Cette décision fait suite à différentes demandes en justice de plusieurs personnes, contraintes à choisir entre identité masculine ou féminine. Le gouvernement répond à un fort militantisme qui dure depuis des années. Et puis, ça fait plaisir à son électorat.

La première personne à bénéficier de la nouvelle mesure habite dans la province de Mendoza.

L'information est traité tout en bas, sous la photo
Le gros titre est pour une critique de Washington
contre la politique économique du gouvernement argentin
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Le gouvernement national, qui entend être aux avant-postes de ces questions, comme le président l’avait promis pendant sa campagne et dans les premiers jours de son mandat, a tenu à faire les choses en grand : l’annonce a été faite dans le Museo del Bicentenario, qui est attenant à la Casa Rosada (il est installé dans le vestiges du fort San Miguel, la forteresse coloniale qui protégeait la ville en guettant l’arrivée des navires portugais ou anglais sur le Río de la Plata).

© Denise Anne Clavilier

Pour en savoir plus :


Ajout du 23 juillet 2021 :
Dyzhy (c’est son nom d’artiste), l’enfant unique du président argentin, n’aura pas tardé à réagir à la mesure. Il va lui aussi refaire faire ses papiers d’identité très vite puisque, né avec un corps masculin, il « ne se sent pas homme » (désolée, en français, on n’a pas encore inventé le pronom personnel non binaire). A la pointe sur la question, Página/12 parle du « hije » du président, compromis entre hijo (masculin) et hija (féminin).
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12