Tout commence avec un guide Photo Juano Tesone |
Hier, samedi, pour la première
fois, un vieux tramway de 1963 est ressorti des ateliers Polvorín
qui ont restauré quelques voitures anciennes. Les vieilles voies ont
été dégagées et réhabilitées pour le transport et un parcours
de 15 à 20 minutes a été reconstitué dans le quartier de
Caballito à la plus grande joie d’une poignée de passionnés dont
certains venus de la banlieue pour s’embarquer dans l’aventure.
A la sortie de l'atelier hier après-midi Photo Juano Tesone |
Désormais,
le week-end, on pourra s’offrir ce trajet dans un passé pas si
lointain mais plein de nostalgie. Surtout à Buenos Aires où tout un
pan du répertoire du tango raconte cette ville sillonnée par ces
voitures sur rails. Dans les années 1990, alors qu’elles avaient
tout à fait disparu mais qu’on pouvait encore voir ici et là les
rails que le goudron n’avait pas complètement recouvert, Horacio
Ferrer et Raúl Garello avaient respectivement écrit et composé un
morceau délicieux, intitulé El
tranvía que se cayo en el recuerdo
(le tramway qui est tombé dans le souvenir), dont j’ai proposé
une traduction en 2010 (1).
Pour
l’heure, le voyage se fait dans le respect des gestes barrière :
gel hydroalcoolique sur les mains à l’entrée et masque sur les
visages pour tout le monde.
Dans le "monde d'après" s'il vient un jour, ce petit périple pourrait devenir un véritable atout touristique pour un quartier à l’écart des grandes attractions, concentrées dans le nord de la ville et dans son cœur historique.
Pour
en savoir plus :
consulter la galerie photographique proposée par le quotidien
(1) Dans Deux cents ans après, le bicentenaire de l’Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, publié par Tarabuste Éditions.