Schéma réalisé par l'INDEC avec en jaune le seuil d'indigence et en ocre celui de la pauvreté Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Avec 4,6 % d’augmentation en juin par rapport à mai, le panier de produits et de services de première nécessité constitué par l’INDEC vient de faire un nouveau bond. Il permet de définir le seuil de pauvreté en Argentine.
Certes il fait moins que l’inflation elle-même dont la moyenne générale nationale pour le même mois a été de 5,3. Il n’en reste pas moins que c’est bel et bien invivable pour les classes les plus vulnérables comme pour la classe moyenne qui se voit menacée dans ses perspectives d’avenir.
En juin, le taux a été le même pour les deux seuils mesurés par l’INDEC : celui de la pauvreté et celui de l’indigence (établi grâce à un panier dont on retire les services de base pour ne garder que l’alimentaire en premiers prix).
Dans l’ensemble, les deux seuils continuent de progresser différemment. Le seuil d’indigence subit un peu moins l’inflation que celui de la pauvreté.
D’un point de vue politique, c’est la catastrophe pour le gouvernement en place et l’acharnement de la vice-présidente contre le chef de l’État termine sans doute d’achever le mandat qui entamera en décembre sa dernière année. Un mandat qui aura été gravement affecté par des crises extérieures exceptionnelles : pandémie, puis inflation conséquente à la reprise d’activité après les confinements et pour finir cette injuste guerre en Ukraine qui chamboule tous les circuits essentiels (carburants et alimentation) et sur laquelle le président argentin reste dans une attitude prudente et ambiguë pour ne fâcher ni Moscou ni Beijing, dont son agressive vice-présidente reste indéfectiblement proche.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín (en ligne)
lire l’article de La Nación (en ligne)
lire le rapport de l’INDEC (à télécharger gratuitement en pdf)