mardi 12 juillet 2022

Un nouveau cena-show remplace une ancienne tanguería de San Telmo [à l’affiche]

Les deux nouveaux patrons posent devant la façade de l'établissement


Hier, la très atypique salle Michelangelo, où presque tous les grands musiciens du tango, les classiques, sont venus se produire, de Juan d’Arienzo à Astor Piazzolla, a rouvert ses portes dans la rue Balcarce, non loin de la Casa Rosada : hélas, ses nouveaux propriétaire en ont fait une vulgaire salle de spectacle pour touristes.

Un cena-show dans toute sa splendeur ou peu s’en faut car l’architecture du lieu semble avoir été préservée, elle qui met l’établissement à part : il s’agit en effet d’un bâtiment en briques dans le pur style voûté de la toute première urbanisation de Buenos Aires au tournant des 16e et 17 siècles, le tout premier couvent des dominicains établis au bord du Río de la Plata aussitôt après la fondation de la ville, en 1580. En soi, un petit bijou. Quel dommage que cela ne serve plus désormais aux artistes qui ont des choses à dire aux habitants de la capitale et ne s’adresse plus qu’à des spectateurs de passage soucieux de se laisser éblouir par des acrobaties creuses et des tenues clinquantes. Les propriétaires espèrent ainsi créer à Buenos Aires l’équivalent de ce qu’était le Lido à Paris. Cela vous indique un peu le manque d’ambition artistique du tango qu’on vous y servira.

Extrait de La Nación
ce matin
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Quant au prix de ce dîner-spectacle, il semble qu’il se situe à la hauteur habituelle. Autrement dit, il est vraiment très cher. D’ordinaire, dans ce genre d’établissement, pour ce prix-là, le contenu de l’assiette et du verre est lui aussi dénué d’intérêt.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de BAE Negocios, qui comme son nom l’indique traite de l’actualité business de Buenos Aires.

Ajout du 13 juillet 2022 :
lire cet article de Clarín

Clarín ce matin du 13 juillet 2022
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