Les deux nouveaux patrons posent devant la façade de l'établissement |
Hier, la très atypique salle Michelangelo, où presque tous les grands musiciens du tango, les classiques, sont venus se produire, de Juan d’Arienzo à Astor Piazzolla, a rouvert ses portes dans la rue Balcarce, non loin de la Casa Rosada : hélas, ses nouveaux propriétaire en ont fait une vulgaire salle de spectacle pour touristes.
Un cena-show
dans toute sa splendeur ou peu s’en faut car l’architecture du
lieu semble avoir été préservée, elle qui met l’établissement
à part : il s’agit en effet d’un bâtiment en briques dans
le pur style voûté de la toute première urbanisation de Buenos
Aires au tournant des 16e
et 17 siècles, le tout premier couvent des dominicains établis au bord du Río de la Plata aussitôt après la fondation de la ville, en 1580. En soi, un petit bijou. Quel dommage que cela ne
serve plus désormais aux artistes qui ont des choses à dire aux
habitants de la capitale et ne s’adresse plus qu’à des
spectateurs de passage soucieux de se laisser éblouir par des
acrobaties creuses et des tenues clinquantes. Les propriétaires
espèrent ainsi créer à Buenos Aires l’équivalent de ce qu’était
le Lido à Paris. Cela vous indique un peu le manque d’ambition
artistique du tango qu’on vous y servira.
Extrait de La Nación ce matin Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Quant au prix de ce dîner-spectacle, il semble qu’il se situe à la hauteur habituelle. Autrement dit, il est vraiment très cher. D’ordinaire, dans ce genre d’établissement, pour ce prix-là, le contenu de l’assiette et du verre est lui aussi dénué d’intérêt.
Pour aller plus loin :
Ajout du 13 juillet 2022 :
lire
cet
article de Clarín
Clarín ce matin du 13 juillet 2022 Cliquez sur l'image pour une haute résolution |