Hier, quelques jours après son retour de Munich, le président argentin a accepté la demande d’échange téléphonique que lui a adressée Volodymyr Zelensky, que Alberto Fernández avait pu écouter lorsqu’il est intervenu par visioconférence au cours de la réunion du G7.
Cet entretien diplomatique
intervient au lendemain de l’attaque russe contre des immeubles
résidentiels dans une ville balnéaire de la région d’Odessa en
représailles de l’abandon contraint par l’occupant de l’Île
aux Serpents, dont la petite garnison avait envoyé chez les Grecs
l’équipage du « Moskva » avant que l’armée
ukrainienne envoie le navire amiral de la flotte russe de la Mer
Noire visiter les profondeurs des flots.
Cette énième attaque nocturne contre la population civile ukrainienne a aussi fait bouger le nouveau président chilien. Gabriel Boric, arrivé au pouvoir quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a lui aussi appelé Kiyv la nuit dernière pour exprimer sa solidarité devant ce nouveau crime odieux.
Le site Internet de la présidence ukrainienne ne fait encore aucune allusion à ces deux coups de fil. A cette heure, le président Zelenksy s’est limité à de courts commentaires bilingues ukrainien-anglais sur Twitter au cours d’une journée d’autant plus chargée pour lui (1) que c’était aussi celle où il a présidé à l’entrée du drapeau européen dans l’hémicycle du Conseil supérieur de l’Ukraine (le parlement monocaméral du pays), sans parler de la visite officielle du Premier ministre norvégien le même jour...
Nouer une relation
diplomatique de chef d’État à chef d’État entre ces pays
d’Amérique du Sud gouvernés à gauche et le pays européen
martyrisé par l’impérialisme russe auquel cette même gauche
refuse de donner son nom, on le sent, est assez difficile et ce sans
doute des deux côtés.
Ceci dit, l’Uruguay est gouverné à droite par un président ultra-libéral qui ne cultive pas d’acrimonie envers les États-Unis et je n’ai encore vu aucune prise de contact du côté de Montevideo.
Pour aller plus loin :
(1) Les deux homologues austraux ont eu eux aussi une journée bien pleine hier. Dans un pays comme dans l’autre, la situation politique est très tendue.