"Il se fait tirer l'oreille" [par Macri], titre Página/12 histoire de rigoler un peu Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Lula, président du Brésil en
fonction, et Pepe Mujica, ex-président de gauche de l’Uruguay,
viennent d’apporter leur soutien politique à Sergio Massa. S’il
pouvait parler, il n’est pas sûr que l’actuel président
uruguayen, issu de la droite libérale, dirait une seule parole en
faveur de Javier Mileí (photo ci-dessus). Mais il ne peut pas s’exprimer actuellement :
son gouvernement est empêtré depuis une dizaine de jours dans un
épouvantable scandale de distribution de passeports à des
narco-trafiquants.
En Espagne, Pedro Sánchez, qui
est sur le point d’être réélu président du gouvernement du
pays, vient d’envoyer une vidéo pour soutenir Massa (lire
l’article
de La
Prensa
sur le sujet).
"Elle a fait tuer nos camarades", dit ce titre de l'édition de La Plata de Página/12 Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Une pétition vient d’être
publiée appelant à voter pour Massa afin que les Argentins ne
détruisent pas ce que leur pays a su construire pendant ces quarante
ans de démocratie : le prestige du seul pays de la région qui
ose affronter son passé et condamner en justice les bourreaux de la
dictature et du Plan Condor, l’affermissement d’une vie
constitutionnelle apaisée, l’animation d’un projet diplomatique
de pacification et de prospérité pour le continent… Ce sont
plusieurs centaines d’argentinistes de toutes nationalités qui
font de la recherche dans des universités du monde entier qui
viennent de signer cet appel qui reste ouvert à d’autres
signataires.
"Il ne manquait plus que cela : le toux-gate"; dit le titre supérieur En-dessous, la campagne électorale de Macri dans le secteur du football ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les anciens combattants de la guerre des Malouines prennent eux aussi la parole pour condamner Mileí qui a osé, au cours du débat dimanche soir, chanter les louanges de Margaret Thatcher et comparer la guerre de 1982 à un simple match de football ! Tollé compréhensible.
Pendant ce temps, Mileí discute
avec Macri et avec Macri seul, lequel semble lui avoir pris des mains
les rênes de sa campagne au moment où, de son côté, il tente de
reconquérir la présidence de Boca Juniors, le club de foot d’où,
il y a plusieurs décennies, il avait lancé sa propre carrière
politique. Une trajectoire qui n’a laissé que des souvenirs amers,
y compris à ses propres électeurs. Un soutien dont Mileí devrait
donc se méfier comme de la peste.
Mileí a tenté de se trouver des excuses pour son flop d’avant-hier : il prétend que dans la salle du débat, les partisans de Massa ont toussé pour le déconcentrer. Même à droite, les journalistes et les observateurs n’arrivent pas à prendre ces explications au sérieux. A la rédaction de Página/12, il doit y avoir quelques fous rires dans les couloirs et les bureaux.
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur les explications "tussives" de Mileí
lire l’article de La Prensa sur la déclaration de la sénatrice JxC sur le vote Massa