"Une avalanche contre la haine", dit le gros titre sur cette photo de la foule arrivant sur Plaza de Mayo depuis la Diagonal Sur. Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Une manifestation contre les
propos homophobes, misogynes et très violents envers toute pensée
de gauche que le président Mileí avait prononcés à Davos en
janvier s’est tenue dans toutes les grandes (et pas si grandes)
villes d’Argentine samedi dernier, à l’appel des organisations
LGTBQI+ et féministes auquel se sont joints les syndicats et des
partis politiques de gauche ainsi que plusieurs évêques, dont celui
de Buenos Aires et celui de Mendoza, effarés par la violence
gratuite du chef de l’État contre une partie de ses concitoyens et
les résultats sociaux de sa politique économique désastreuse.
"Antifascisme trompeur", dit le titre secondaire sur cette photo de manifestants devant la Casa Rosada qui se trouve tout au fond de la Plaza de Mayo Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
La manifestation a rassemblé des
citoyens de toute obédience qui a noyé les grands axes urbains des
parcours un peu partout dans la pays. Elle a été particulièrement
spectaculaire à Buenos Aires, à Rosario et à Córdoba, ainsi que
dans plusieurs villes à l’étranger comme à Rome devant le
Colisée ou Paris sur le parvis du Centre Beaubourg.
Clarín choisit de décaler les enjeux sur cette provocation "Marche massive contre Mileí, avec l'appui des kirchneristes et de la gauche", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les photos font foi de ce succès.
La presse de droite a cependant insisté sur le caractère homosexuel
de la manifestation tandis que Página/12 met l’accent sur
les enjeux politiques universels : la défense des droits de
l’homme et de la liberté individuelle que l’État a le devoir
constitutionnel de protéger alors qu’actuellement le gouvernement
argentin s’efforce de les détruire.
Le président, très clairement
désavoué, s’efforce depuis hier de faire croire que ses propos de
Davos ont été détournés et que jamais il n’a insulté personne.
Seuls les fanatiques peuvent y croire. Les propos sont disponibles
sur Internet en format texte et vidéo.
Par ailleurs, le rapport des politiques de Vérité, de Justice et de Réparation de l’ONU rend publique son inquiétude sur la situation en Argentine sous le gouvernement Mileí-Villaruel, tous deux assez favorables à la réhabilitation de la dictature militaire des années 1970.
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur les inquiétudes du rapporteur de l’ONU