samedi 7 novembre 2015

La CEA (re)met les points sur les i et les barres sur les t [Actu]

La Conférence épiscopale argentine vient de recevoir la présidente de l'ONG Familiares de Desaparecidos y Detenidos por razones políticas, plus communément connue comme Familiares (Parents de Disparus et Détenus pour raisons politiques). Son secrétaire général, Monseigneur Carlos Malfa, lui a expliqué, en cette difficile campagne de second tour, que l'appel à la réconciliation nationale lancé, à plusieurs reprises, par l'Eglise catholique à toute la société argentine depuis plusieurs années ne cachait aucune invitation à laisser les crimes de la Dictature impunis.

La page intégrale de Página/12
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En bas à droite,
un article sur l'identification des soldats tombés aux Malouines

Déjà alors qu'il était archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Bergoglio répétait sans cesse cette nécessité qu'il y avait à la fois d'une réconciliation de tous les citoyens et d'une justice humaine qui passe et qui fasse aussi la lumière sur les actes commis sous le gouvernement de fait de 1976-1983. Peine perdue ! Le message n'est toujours pas compris par la grande majorité des Argentins. C'est en effet la grande confusion conceptuelle qui règne aujourd'hui dans le pays et qui entraîne une chaîne de malentendus depuis des années dans les trois camps, ceux qui ont soutenu la Dictature (sans avoir pour autant commis des crimes) et qui veulent réactiver l'amnistie ou se voiler les yeux devant ces atrocités, ceux qui se sont accommodés du régime sans le combattre et qui trouvent que les ONG empêchent la réconciliation d'advenir par l'incessant rappel des griefs des uns contre les autres (1), voire par la réouverture incessante des plaies les plus purulentes, et ceux enfin qui ont combattu la dictature, souvent au risque de leur vie, qu'ils aient pris les armes ou non, et qui exigent que justice soit faite, comme elle a été faite dans la plupart des démocraties européennes après l'Occupation nazie. En Europe, l'Eglise rencontre la même difficulté à faire comprendre à l'opinion publique que pardon et oubli ne sont pas des synonymes, bien au contraire. On ne pardonne pas ce que l'on oublie puisque précisemment on l'oublie.

Nunca se debe confundir la reconciliación con impunidad” […] La reconciliación es un tema importantísimo para la fe cristiana, pero nunca se debe confundir la reconciliación con la impunidad” […] La Conferencia Episcopal Argentina está trabajando en el ordenamiento de los archivos. Y en el tema derechos humanos ya se está colaborando con la justicia desde hace años”
Mon. Carlos Malfa, cité dans Página/12

Il ne faut jamais confondre la réconciliation et l'impunité. […] La réconciliation est un sujet très important pour la foi chrétienne mais la réconciliation ne doit jamais être confondue avec l'impunité. […] La Conférence épiscopale argentine travaille actuellement à la mise en ordre des archives (2). Et au sujet des droits de l'homme, voici déjà des années qu'elle collabore avec la Justice.
(Traduction © Denise Anne Clavilier)

Ante un pedido de explicaciones de Madres y Abuelas de Plaza de Mayo, de Familiares y del CELS, el presidente del Episcopado, José María Arancedo, aclaró que “la reconciliación no es borrón y cuenta nueva, y menos impunidad”. “Es necesario el empeño en la búsqueda de la verdad, el reconocimiento de cuanto sea deplorable y la reparacion en justicia de los daños causados. También debemos reconocer que el perdón y la reconciliación son dones de un Dios que nos ha hecho hermanos”, escribió.
Página/12

A la demande d'explications de Madres et Abuelas de Plaza de Mayo, de Familiares et du CELS, le président de l'Episcopat (3), José María Arancedo (4) a expliqué que la réconciliation ce n'est pas on efface tout et on recommence comme si de rien était, et encore moins l'impunité. L'effort de la recherche de la vérité, la reconnaissance de tout ce qu'il y a à déplorer et la réparation en justice des torts causés sont un besoin. Nous devons aussi reconnaître que le pardon et la réconciliation sont des grâces d'un Dieu qui a fait de nous des frères, a-t-il écrit.
(Traduction © Denise Anne Clavilier)

Après avoir doctement cité tout cela, le journaliste retombe à pieds joints dans les sempiternelles âneries de sa rédaction (5) sur la demande de réconciliation qui, en 1982, cachait une volonté d'impunité (6), c'est-à-dire exactement le contraire de tout ce qu'il vient d'exposer.

Incorrigible !

Pour aller plus loin :
lire la dépêche de l'AICA (l'agence de presse de l'Eglise catholique argentine) sur les déclarations de Monseigneur Arancedo intitulée "Un affrontement électoral n'est pas une guerre" (Una contienda electoral no es una guerra). Ce n'est encore acquis que pour peu d'Argentins, comme j'ai pu en faire plusieurs fois l'expérience tant à Buenos Aires qu'à Mendoza.



(1) Il ne faut pas oublier que les partisans de la Dictature et que la droite en général reprochent aux ONG et aux militants justicialistes d'avoir été pendant ces années sombres des guerrilleros, ce qui est loin d'être toujours vrai. Les militants politiques opposés à la Dictature et au coup d'Etat militaire et parmi eux en particulier les péronistes, qui forment le gros du bataillon des disparus, n'ont pas tous pratiqué la lutte armée ni ne l'ont préconisée. C'est en particulier le cas des deux associations phares fondées dans les premiers mois de la Dictature que sont Madres de Plaza de Mayo et Abuelas de Plaza de Mayo : toutes ces femmes courageuses n'ont eu recours qu'à la non violence et au droit, national et international, en invoquant la constitution du pays et les traités internationaux signés par l'Argentine lorsqu'elle a adhéré à l'ONU.
(2) Très tôt après son élection, le Pape François a demandé publiquement que l'Eglise argentine recherche dans ses archives tous les éléments pouvant aider à la recherche des disparus et mettent ses informations à la disposition des enquêteurs, de la Justice et des ONG de familles de victimes. Il ne faisait alors que reprendre publiquement une décision que la CEA avait prise quelques mois avant la renonciation de Benoît XVI.
(3) Erreur fréquente et fatigante chez les journalistes, de plus en plus incultes en matière de religion (toutes les religions) et incapables d'écouter ce qu'on leur explique, vu qu'ils se croient détenteurs de tout le savoir du monde : le rédacteur, resté ici anonyme, confond la CEA avec une structure hiérarchique et croit que son président est le supérieur hiérarchique des autres évêques du pays. Une conférence épiscopale est une instance de partage et de communion spirituelle. Les évêques gouvernants n'ont qu'un seul supérieur hiérarchique, le Pape, uniquement lui, dans le monde entier. Les évêques auxiliaires répondent, quant à eux, à l'évêque qui a en charge le gouvernement du diocèse. Ils appartiennent de plein droit à la conférence épiscopale de leur pays ou de leur région.
(4) L'archevêque de Santa Fe (province homonyme)
(5) Les autres journaux ne sont pas beaucoup plus précis ni plus justes sur le sujet.
(6) Cette demande s'adressait tout autant aux membres de la Junte et à leurs subordonnés, priés d'arrêter les persécutions et les violations des droits de l'Homme.

Le festival María Elena Walsh à Palermo [à l'affiche]


Pour la cinquième année consécutive, le Centre culturel Nos Enfants (ECuNHi), de l'ONG Madres de Plaza de Mayo, propose une demi-journée festive pour les enfants en hommage à María Elena Walsh, une très grande auteur argentine de chansons, théâtre et contes pour enfants.

Ce mini-festival se tient cet après-midi, le 7 novembre 2015, à 14h, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau. L'année dernière, 7500 enfants sont venus, une foule considérable dans cet ancien hangar de mécanique perdu au milieu du gigantesque campus de l'ex-ESMA, une école de la marine qui abrita un centre de détention et de torture sous la Dictature, avant d'être démilitarisée par le gouvernement démocratique puis transformée il y a quelques années en centre de la Mémoire et des Droits de l'Homme, avec un bâtiment affecté à chaque ONG qui opére dans ce domaine ainsi qu'au Secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme (le Centro para la Memoria Haroldo Conti).

L'entrée est libre et gratuite. Le programme diversifié : théâtre, clowns, acrobatie, musique, chanson, mime et un petit salon du livre, du disque et de l'instrument de musique.


L'événement a toujours été conçu comme un lieu de rencontre ouvert à tous, un lieu d'accès à la culture pour tous les enfants, quel que soit leur statut social, alors que le centre est situé en plein Palermo, dans la Buenos Aires patricienne et bourgeoise par excellence. L'ONG Madres de Plaza de Mayo a voulu, depuis très longtemps, que sa lutte autour de la recherche des disparus de la Dictature et de la conduite des procès contre les bourreaux débouche sur une action sociale, sur une lutte contre la discrimination et la pauvreté, contre l'illettrisme et l'exclusion culturelle.

Ce cinquième festival MEW prendra donc une signification particulière aujourd'hui, au surlendemain de l'identification d'un nouveau petit-fils de Abuelas et en pleine campagne électorale entre ce qui apparaît comme deux modèles de pays, l'un tâchant d'élever le niveau de vie des couches populaires et de la classe moyenne et l'autre ne faisant de la loi du marché le parangon de l'ordre du monde.

Pour aller plus loin :
lire l'article d'hier dans Página/12 avec interview de la co-directrice de ECuNHi, qui est aussi la fille de la ministre de la Culture, un népotisme qui est fortement reproché au Gouvernement sortant
se connecter à la page Facebook de l'institution.

vendredi 6 novembre 2015

La 118ème identification tombe dans la campagne de second tour [Actu]

Gros titre : "C'est un résultat que l'on doit au soutien de l'Etat"
En manchette, en haut, à droite : "Mets ta jupe si t'es un homme !"
allusion à une manifestation hier à Buenos Aires :
des hommes se sont rassemblés au pied de l'Obélisque, en jupe,
pour se solidariser avec les femmes battues
dans la campagne nationale Ni una menos (pas une seule en moins)

Hier, l'ONG Abuelas de Plaza de Mayo a annoncé publiquement, à travers une conférence de presse, l'identification d'un nouveau fils de disparus, Martín Ogando de son vrai nom, le petit-fils de Delia Giovanola, l'un des fondatrices de l'association. Pendant la dictature militaire de 1976 à 1983, son fils, Jorge Ogando, et sa belle-fille, Stella Maris Montesano, étaient tous deux militants dans une structure marxiste et révolutionnaire de lutte armée, le PRT-ERP (parti révolutionnaire des travailleurs, fraction rouge), ils ont été arrêtés le 16 octobre 1976.

Ils avaient alors déjà une fille, Virginia, et Stella Maris, enceinte, était à quelques semaines du terme. En détention, elle mit au monde un petit garçon le 5 décembre 1976 et le prénomma Martín. Virginia, quant à elle, avait été oubliée ou abandonnée dans le logement familial par les hommes de main venus arrêter le couple et c'est là que des voisins la retrouvèrent puis la confièrent à sa grand-mère. Virginia avait alors trois ans. Delia Giovanola se joignit alors à d'autres femmes qui se trouvaient dans la même situation qu'elle et recherchaient leurs enfants et leurs très jeunes petits enfants, déjà nés ou à naître. Ce fut le point de départ de l'association. Adulte, Virginia Ogando a accompagné sa grand-mère dans la recherche de ce frère disparu jusqu'à son suicide en 2011. Depuis, seule la grand-mère a maintenu vivant l'espoir de connaître un jour cet enfant.

Martín Ogando vit à l'étranger et a pris contact avec Abuelas le 30 mars de cette année et les opérations ont pris plus de temps que d'habitude, d'une part à cause de la distance et du passage par un consulat et d'autre part, parce qu'entre temps, la Banque nationale des Données génétiques (BNDG) a changé d'autorité de tutelle, en passant de l'hôpital qui l'a accueillie à sa fondation au ministère des Sciences et Technologies, ce qui a entraîné un déménagement du matériel, du laboratoire et du siège social ainsi qu'un changement de direction, la précédente directrice ayant démissionné pour protester contre ce transfert qui semblait, à beaucoup (1), menacer l'impartialité de l'institution.

Averti avant-hier de son identité, Martín a téléphoné à sa grand-mère qui venait elle aussi d'être informée par ses compagnes de l'ONG. Abuelas avait eu vent de cette possibilité de découvrir un petit-enfant dans cette famille où circulaient des bruits sur l'origine véritable de l'enfant adopté.

Le ministre des sciences et technologies ainsi que le secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme assistaient à la conférence de presse. Le ministre a déclaré à la presse que cette identification lui donnait l'occasion de montrer que le BNDG menait toujours aussi bien sa mission, avec en prime de meilleures conditions de travail pour les salariés qui disposent d'installations plus fonctionnelles et d'un niveau technique international (2).

A la fin de la conférence de presse, des journalistes ont pressé Estela de Carlotto de se positionner sur l'enjeu du second tour de l'élection présidentielle, dont on sait déjà ce qu'elle pense même si elle n'avait fait aucune déclaration à ce propos depuis le 25 octobre. Les positions prises publiquement par Mauricio Macri contre la poursuite du processus judiciaire avant même les primaires de cet hiver l'avaient déjà fait sortir de sa réserve il y a de nombreux mois (voir mon article du 15 décembre 2014 et celui du 5 janvier 2015). Aujourd'hui, elle a donc répondu avec mesure :

Para nosotros, la diferencia entre los dos candidatos está clara. Nuestro pueblo sabe entender esa diferencia y elegirá a aquel que le de la tranquilidad de vivir, hablar sin riesgos, no tener miedo y acompañar esta democracia que nos costó tanta vida, tanta sangre” […] “Lucharemos por la democracia así como luchamos contra Videla”.
(Página/12)

Pour nous, la différence entre les deux candidats est claire. Notre peuple sait comprendre cette grande différence et choisira celui susceptible de lui donner la tranquillité de vie, la possibilité de parler sans risque, de ne pas avoir peur et d'accompagner notre démocratie qui nous a coûté tant de vies et tant de sang. [...] Nous combattrons pour la démocratie comme nous avons combattu contre Videla.
Traduction © Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :
Sur le site Internet de Abuelas, vous pouvez trouver le documentaire consacré à la grand-mère, Delia Giovanola, dans la série Somos Memoria, de Canal Encuentro.

Ajout du 8 novembre 2015 :
lire l'article de Página/12 qui interviewe la nouvelle directrice du BNDG, qui revendique l'efficacité de la structure.



(1) A la surprise générale, Estella de Carlotto avait soutenu ce changement de tutelle en signalant que partout dans le monde démocratique, ce genre d'institution dépend de l'Etat qui en assure l'impartialité et la pérennité, ce qui est exact. Elle était sûre que l'institution avait assez de métier pour être détachée du contexte associatif qui l'avait vu naître. Mais une grande partie de l'opinion publique restait très méfiante. Aujourd'hui en Argentine, le plupart des gens confondent encore Etat et Gouvernement, la Nation en tant qu'elle est organisée et les hommes et femmes politiques qui occupent ponctuellement les fonctions gouvernementales au gré des élections et des nominations. A la fin de cette conférence de presse, Estela de Carlotto n'a pas manqué de faire remarquer que cette nouvelle identification atteste de l'efficacité du BNDG tel qu'il fonctionne aujourd'hui.
(2) Le BCDG argentin est d'ailleurs un modèle du genre, y compris pour le monde industrialisé, où son expertise est reconnue sans ambiguïté.

Les auteurs argentins forment leur propre syndicat [Actu]

Les auteurs argentins avaient déjà une association, Agentores, qui veillait sur le respect des droits, comme les font en France la SGDL, la SACD, la Sofia et la Charte (1). Mais certains d'entre eux, dans tous les domaines, la fiction, le théâtre, l'audiovisuel, les nouvelles technologies et le reste, aspiraient à disposer d'un syndicat devant le recul du respect des droits d'auteurs, notamment du fait du poids grandissant des grosses maisons de production de spectacle vivant et audiovisuels comme Endemol ou Telefe. Agentores ne peut agir qu'au sujet des œuvres existantes et déclarées de ses adhérents et des droits d'auteurs y afférent pour eux-mêmes et pour leurs ayant-droit après leur décès. Cette société ne peut pas en revanche s'occuper des auteurs eux-mêmes, avant et après la création de l'œuvre, en particulier elle ne peut pas intervenir sur les questions contractuelles, qui sont très importantes pour les auteurs, qu'ils s'agissent de leurs œuvres originales ou d'adaptations d'œuvres déjà existantes. Pour ce secteur d'activité, il fallait un syndicat qui représente les auteurs en tant que travailleurs, même s'ils ne sont pas soumis à une autorité hiérarchique comme les salariés.

Il y a quelques jours, le Ministère du Travail a donc enregistré la création de ce nouveau syndicat qui peut désormais opérer et représenter ses adhérents devant les différentes instances du pays. Il n'a pas encore de locaux, il fonctionne temporairement au Teatro del Pueblo à Buenos Aires. A travers lui, les auteurs vont pouvoir rassembler leurs forces et militer pour faire progresser la législation et le respect des lois qui protègent et favorisent leur activité.

Pour en savoir plus :



(1) Société des Gens de Lettres, fondée au XIXe siècle par Honoré de Balzac et quelques autres écrivains de l'époque romantique, la société des auteurs et compositeurs dramatiques, la société française des intérêts des auteurs de l'écrit et la Charte, qui rassemble les auteurs et illustrateurs de jeunesse.

jeudi 5 novembre 2015

Présentation de Contes animaliers d'Argentine à Paris [ici]

Cliquez sur l'affiche pour une haute résolution

Le mardi 1er décembre 2015, à 20h, à temps pour les cadeaux de fin d'année, je présenterai mon dernier livre, Contes animaliers d'Argentine, que j'ai publié en juin aux Editions du Jasmin. Ce sera au Café de la Mairie, place Saint-Sulpice à Paris (6), M° Saint-Sulpice, Saint-Placide, Odéon, Saint-Germain des Prés (toutes ces stations étant sur la même ligne n° 4), Mabillon et Sèvres-Babylone, dans le cadre des Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin.

J'y aborderai les questions littéraires, autour de l'écriture à deux niveaux de lecture, pour les enfants et pour les adultes, et de l'adaptation du matériel hispanophone, et historiques, qui sont toutes liées au caractère métissé de ces contes, dont la tradition mêle le patrimoine européen, l'histoire peu connue et mouvementée de l'Intérieur argentin, depuis la période coloniale jusqu'à la première moitié du XXème siècle, et, last but not least, l'héritage culturel des peuples originaires, qui continuent d'exister en Argentine et d'y lutter pour faire valoir la plénitude de leurs droits ancestraux.

Cliquez sur la 4ème de couverture pour lire le texte

Ce recueil de la collection Contes d'Orient et d'Occident est illustré par l'artiste argentine Jimena Tello et nous l'avons déjà présenté, toutes les deux, à Buenos Aires, au CCC Floreal Gorini, en août dernier.

Une vente-dédicace de l'ensemble de mes livres est prévue à l'issue de la conférence.

L'entrée est libre et gratuite, avec une consommation obligatoire.
Rendez-vous au premier étage de ce café situé sur l'une des plus jolies places du cœur historique de Paris.

Plus d'informations sur le livre en cliquant sur la couverture située dans la partie haute de la Colonne de droite ou en consultant mon site Internet.
Plus d'informations sur la manifestation sur le blog des mardis de Jean-Lou.

Tango y Cultura Popular fête son quinzième anniversaire [Disques & Livres]


La revue de tango en ligne animée par Ricardo Schoua, Tango y Cultura Popular, fête ses quinze ans d'existence avec son numéro 159, disponible en ligne sur le blog du magazine. Originellement la revue se définissait comme rosarine (originaire de Rosario) mais maintenant, cette mention a disparu, sauf sur les pages donnant la liste des milongas, toutes rosarines. Pour le reste, ce sont des nouvelles de tout le pays qui sont relayées par ce média.

TyCP présente un autre avantage, celui de rendre compte du tango dans la diversité de ses dimensions : musique, danse, chanson et poésie, cinéma, histoire, enseignement, etc. Le numéro 159 offre, en 34 pages, une double revue bibliographique, un dossier sur les personnages féminins du répertoire de tango-canción (page 10 à 15), un hommage du regretté Héctor Negro au Maestro Osvaldo Pugliese (1905-1995) à l'occasion des vingts ans de sa disparition (page 20) et une revue discographique (page 26 à 29 avec des liens intégrés vers des documents sonores ou vidéos en ligne).


TyCP est consultable en ligne et téléchargeable gratuitement en format pdf.
La revue dispose d'un blog et d'une vitrine Facebook.

mercredi 4 novembre 2015

Lucrecia Merico chante à la milonga de Los Laureles [à l'affiche]


Samedi 7 novembre 2015, à 22h, la chanteuse Lucrecia Merico donnera un récital, accompagnée par son guitariste habituel, Juan Nacho Iruzubieta, au Bar Los Laureles, avenida Iriarte 2290, au cœur de Barracas, avant que ne commence la milonga qui durera une partie de la nuit.

Il s'agit d'une milonga peu fréquentée par les touristes, et qui fait revivre l'atmosphère cordiale et bon enfant des bals populaires inscrits dans la tradition portègne, avec restauration maison et sans chichi.

Une bonne adresse où il est recommandé de réserver à l'avance.

On trouve dans le blog Maldito Tango, hébergé par La Nación, un article qui en rend compte avec sincérité (en espagnol, bien entendu).

Dernière Noche de Tango y canciones criollas de l'année [à l'affiche]


Le chanteur Javier "Cardenal" Domínguez et le guitariste Hernán Reinaudo vous attendent demain, 5 novembre 2015, à 21h30, pour le dernier jeudi de l'année pour une nuit de tango et de chansons de chez nous à La Trama, un établissement de Monserrat, situé à l'angle des rues Mexico et Saénz Peña...

Entrée libre et gratuite (consommation obligatoire).

C'est une proposition qu'ils ont faites conjointement à plusieurs reprises au cours de cette année et pour le public l'assurance d'entendre une musique excellente et particulièrement authentique.

La Trama dispose d'une page Facebook où il n'y a pas tout mais tout de même une bonne partie de la programmation.

China Cruel au 25 de Mayo [à l'affiche]


Vendredi prochain, le 6 novembre 2015, à 20h30, le quintette féminin China Cruel, auquel est associé la chanteuse et comédienne Viviana Scarlassa, est l'invité du cycle Música en la Redonda (musique dans la Salle Ronde).

La formation est dirigée par la pianiste, auteur et compositrice Verónica Bellini. Elle dispose de sa page Facebook (1).

La soirée est gratuite, comme de nombreuses propositions dans les théâtres publics à Buenos Aires. Celui-ci se trouve dans le quartier de Villa Urquiza, sur Avenida Triunvirato 4444. Une adresse facile à retenir.


(1) Quelques chansons écrites et composées par Verónica Bellini et interprétées par le groupe ont été traduites par mes soins dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, disponible chez Tarabuste Editions. Cliquez sur la couverture dans la Colonne de droite pour en savoir plus.

Des doutes dans le patronat industriel [Actu]

Hier, deux responsables patronaux du secteur industriel ont pris leurs distance avec le programme électoral du chef du Gouvernement portègne, l'ultra-libéral et homme d'affaires Mauricio Macri, pour le second tour de l'élection présidentielle, le dimanche 22 novembre, derrière l'actuel Gouverneur de la Province de Buenos Aires et ancien vice-président, le péroniste kirchneriste Daniel Scioli, qui approfondirait l'œuvre déjà accomplie par ses deux prédécesseurs, Néstor Kirchner et Cristina Fernández de Kirchner.

Página/12 titre ce matin : "Feu orange pour l'industrie"

Les deux mandataires patronaux, représentant l'un l'union industrielle et l'autre le secteur de la métallurgie (1), se sont exprimés sur des médias d'opposition comme Radio Mitre, Radio América et Ambito, le quotidien référent en matière économique en Argentine. Tous deux s'inquiètent de ne pas entendre le candidat néolibéral s'exprimer sur l'industrie et notamment les PME, le gros du tissu en Argentine, un pays dont la balance commerciale est tirée par l'agriculture et les services et où depuis douze ans, l'actuel gouvernement s'efforce d'encourager le secteur de la transformation. Les propos de ces deux responsables n'ont donc pas tout à fait le poids qu'ils auraient dans des pays plus industrialisés et dans leurs propos on entend clairement le peu d'attention que Macri leur porte, à l'inverse de son concurrent qui a déjà tenu avec le patronat industriel des réunions de consultation.

Bien que aucune autre voix autorisée du secteur n'ait publiquement renchéri sur ces propos, la presse généraliste s'en fait écho ce matin et indique une direction encore peu empruntée par un débat politique où la rivalité entre deux hommes très différents l'un de l'autre par leur culture et leur personnalité pèse pour le moment plus que l'exposé précis de programmes concrets et discriminants.

Ajoutons pour comprendre les enjeux qu'en Argentine, un industriel, quand bien même il aurait connu une vraie réussite entrepreneuriale, exerce un métier peu considéré car le prestige social reste là-bas attaché à la possession de terre agricole et de bétail, seule capable d'ouvrir les portes des cercles huppés (avec la possession de très vastes vignobles travaillant à l'exportation en haut de gamme).

Pour en savoir plus :
lire les déclarations d'hier de Juan Carlos Sacco, secrétaire général de l'Union Industrielle Argentine, dans Ambito Financiero
lire les déclarations d'hier de Gerardo Venutolo, président de l'Adimra (la fédération de la métallurgie argentine), dans Ambito Financiero
lire l'article de ce matin dans La Nación
lire l'article de La Prensa (ce matin aussi)
lire l'article de Página/12, le seul journal à mettre ces déclarations en une. C'est aussi le seul des quotidiens nationaux à soutenir la candidature de Daniel Scioli, dont le décompte définitif des voix du premier tour, le 25 octobre, fait apparaître une avance de trois points sur Mauricio Macri, soit un peu plus que le résultat annoncé le 26 au matin.
A lire également dans Ambito, l'analyse de l'économiste hétérodoxe Aldo Ferrer sur le choix entre deux modèles de pays, enjeu de ce second tour ainsi que le plaidoyer pro domo de Mauricio Macri, dont le projet d'abandonner l'actuel contrôle des changes est vertement critiqué par divers économistes qui y voient les prémices d'un nouvel affaiblissement de la monnaie nationale, non-convertible depuis la faillite du système à Noël 2001 après dix ans de politique néolibérale et de dérégulation tous azimuts.



(1) En Argentine, même si une partie des entreprises de capitaux nationaux fabriquent encore des produits moins valorisés, comme de l'électro-ménager "Industria Argentina", du matériel informatique de marques nationales non ou très peu exporté, des machines agricoles et de l'outillage de tout niveau, la métallurgie développe une activité de recherche et développement qui tend à la positionner comme secteur de pointe, avec l'aide des pouvoirs publics et des partenariats avec plusieurs universités. Elle investit désormais des applications ultra-techniques et innovante et de l'ingénierie à haute valeur ajoutée sur le marché mondial : transports maritimes et aériens, espace ou médecine. La République argentine a récemment fait lancer à Kourou deux satellites géostationnaires de communication entièrement conçus, développés et fabriqués sur le sol national d'où ils ont été acheminés vers le port spatial européen de Guyane pour leur mise en orbite puis en exploitation.

mardi 3 novembre 2015

Conférence donquichottesque et sanmartinienne à Azul [à l'affiche]


Depuis le 27 octobre 2015, au cœur de la Province de Buenos Aires, la ville de Azul déploie pour la neuvième fois consécutive son festival cervantin autour du mythe littéraire de Don Quichotte avec une centaine de manifestations les plus diverses. Ce soir, ce sont deux monstres médiatiques qui uniront leurs talents sur la scène du Teatro Español autour du thème San Martín lecteur de Don Quichotte : l'historien vulgarisateur Felipe Pigna et le dessinateur Miguel Rep, l'un va disserter autour de l'un de ses sujets favoris (1), l'autre va dessiner en direct. Cela va être du spectacle, les deux en connaissent un bout !


Ce festival rassemble des activités de toutes sortes, depuis la conférence de littérature ou d'histoire jusqu'à celle sur l'économie ou la politique, en passant par le concert, le cinéma, le théâtre, les arts plastiques, la danse, des cours et des ateliers et la liste n'est pas close. Certaines activités sont gratuites, d'autres payantes mais elles restent très bon marché (30 $ ARG). L'événement se déploie pendant trois semaines jusqu'au 15 novembre prochain dans cette agglomération perdue dans la pampa d'environ 60 000 habitants. La municipalité est acquise au kirchnerismo (sans quoi il n'y aurait pas cette programmation au cachet FpV bien reconnaissable).

La couverture du programme affiche un détail du monument à Don Quichotte
qui orne la place principale de la cité 

La manifestation s'enracine dans l'histoire de cette ville, qui a grandi autour d'un fort fondé là par Juan Manuel de Rosas (1793-1877) en 1832 et son grand érudit, Bartolomé José Ronco (1881-1952), brillant juriste doublé d'un bibliophile distingué, qui illustra par son savoir encyclopédique la prospère cité du début du XXème siècle, avant de léguer aux 30 000 habitants répartis en ville et dans sa campagne environnante ses impressionnants fonds bibliographiques, dont une collection de 300 éditions historiques (2) du Don Quichote de Cervantes (3) et une non moins gigantesque collection consacrée au Martín Fierro de José Hernández (4), l'épopée paysanne (gauchesca) qui est en Argentine la pierre de fondation du patrimoine littéraire national, rôle que joue en Espagne le roman de chevalerie de Cervantes. Les fonds constitués par ce collectionneur hors pair forment plusieurs bibliothèques réparties dans la petite ville de campagne.

Pour aller plus loin :
accéder à la fiche du spectacle sur le site Internet du festival
consulter le site Web du festival



(1) Comment San Martín, au cours de ses campagnes, lisait des extraits de Don Quichote à la troupe, qui ne savait ni lire ni écrire, afin d'aider ses soldats, sans distinction de couleur de peau, à bénéficier de la culture classique qui était celle des officiers. Cette idée tourne un peu à l'image d'Epinal à force d'être répétée à longueur d'antenne, à la radio et à la télévision, mais elle fait partie du mythe de San Martín vu par les revisionistas (ces historiens qui ruent dans les brancards de l'histoire officielle nationale).
(2) L'une d'entre porte encore l'ex-libris d'une reine d'Espagne ! Une autre édition, en huit tomes, vient d'Anvers où elle a été imprimée en 1697... C'est le plus ancien ouvrage de cette bibliothèque exceptionnelle.
(3) C'est la plus importante collection en dehors de l'Espagne. Elle vaut à Azul le titre enviable de Ciudad Cervantina, délivré sous l'autorité de l'UNESCO.
(4) Epopée en vers octosyllabes dont le premier tome a été publié en 1872. La seconde partie a été publiée en 1879.

Nouvelle édition du festival de cinéma latino-arabe à Buenos Aires [à l'affiche]


Jeudi prochain, commence à Buenos Aires le cinquième festival du cinéma latino-arabe qui se décline maintenant aussi, à des dates diverses, dans certaines grands centres provinciaux comme Córdoba (province homonyme) et Rosario (Santa Fe).

Cette année, les organisateurs ont monté une programmation qui permettra de voir des films en provenance de vingt-deux pays dont l'invité d'honneur, le Maroc, sans oublier une semaine entière consacré au cinéma tunisien, où sera fêté le prix Nobel de la Paix remis aux ONG pour la démocratie dans le pays. Le programme se répartit sur six salles différentes, dont le 0 Km Gaumont Espacio Incaa (l'institut national du cinéma et de l'audiovisuel argentin). Le festival distribue des prix sous forme de budgets pour financer des travaux de post-production. A côté des projections, il propose aussi des conférences en lien avec l'actualité du monde arabe, dans les dimensions politique et philosophique. Le lien religion et liberté d'opinion sera abordé tout au long du festival, après que les événements de janvier en France ont si profondément marqué les intellectuels argentins mais les deux conférences porteront sur le cinéma en Palestine et son rôle de creuset pour l'élaboration de l'identité palestinienne et la crise humanitaire syrienne (1). A ce thème, correspondra aussi un cycle de trois documentaires sur les migrants produits par Al Jazeera.

L'association organisatrice, Cine Fertíl, s'est donné pour objectif de faire connaître et de promouvoir le cinéma arabe sur l'ensemble de l'Amérique Latine, depuis l'Argentine, ainsi que la promotion de la production cinématographique argentine et latino-américaine dans les pays arabes dans une démarche de coopération sud-sud.

L'Alliance Française est partenaire de la manifestation (le seul affiché sur la page Sponsors du site Internet). A travers elle, la France contribue au programme, grâce à plusieurs films de co-production internationale et la participation d'artistes biculturels, voire bi-nationaux (franco-marocain, franco-palestinien, etc.).

Jeudi, c'est un film libanais qui fera l'ouverture, un film tiré du célèbre roman de Khalil Gibran, Le Prophète. Il s'agit d'un long-métrage de Roger Allers produit par une actrice mexicaine, Salma Hayek.


Sous le titre Des images pour casser les stéréotypes, Página/12 propose ce matin une interview des deux organisateurs de la manifestation dans ses pages culturelles.

En visitant le site Internet de Cine Fertíl, vous découvrirez toute l'ampleur de l'expérience qui, au-delà du cinéma, englobe la musique, la formation ainsi qu'une banque de projets qui fonctionne toute l'année entre deux éditions du festival. Quelle belle entreprise de paix pour notre pauvre planète !


Dans le même temps, se tient aussi le festival international du cinéma juif en Argentine (FIJCA) dans deux cinémas de Buenos Aires, à Palermo et à Caballito, avec l'appui de l'Ambassade d'Israël (2). Le tout en même temps qu'a lieu à Mar del Plata le festival international de cinéma national.

Pour aller plus loin :
consulter le site Web du festival
accéder à la page Facebook du festival.


(1) Avant les événements terribles qui la déchirent, la Syrie était le premier importateur de yerba mate à cause des liens que les familles d'immigrants syriens ont entretenus de génération en génération, depuis les années 1880, avec leurs parents restés au pays.
(2) L'un des films programmés n'est autre qu'un long-métrage de 2014, intitulé 24 jours, qui raconte l'assassinat d'Ilan Halimi, une œuvre d'Alexandre Arcady tournée en français (sous-titrée en espagnol pour l'occasion), avec Zabou Breitman, Pascal Elbé, Jacques Gamblin, Sylvie Testud et Eric Caravaca.

Guitarras del Mundo s'ouvre ce soir à Buenos Aires [à l'affiche]


Guitarras del Mundo est une gigantesque rencontre fondée en 1995 par le compositeur et guitariste Juan Falú pour rassembler des musiciens des quatre coins du monde et faire dialoguer les différents genres musicaux.

Cette année, le festival commence ce soir, mardi 3 novembre 2015, à 20h, à l'UOCRA Cultura, le siège d'un syndicat situé rue Rawson 42, à Almagro. Vous y entendrez entre autres le Dipi Kvito Trío et trois autres interprètes de l'instrument emblématique de l'Argentine.

Plusieurs des artistes dont je parle fréquemment dans ces colonnes participeront à la manifestation dont Lucho González, Hugo Rivas et son sextuor et Juan Falú lui-même, l'un des grands du folklore du nord-ouest argentin.

La France a trois représentants, l'Italie un, l'Espagne en a deux, la Syrie est représentée par un musicien syro-argentin qui joue du luth arabe, Elías Esper, tandis que la Turquie compte trois artistes, dont un est turco-argentin.

La manifestation bénéficie du soutien du ministère de la Culture au niveau national et elle se déploie dans tout le pays. Le site Internet donne toute la programmation, province par province.

Pour aller plus loin :

lundi 2 novembre 2015

Ma prochaine conférence sur San Martín à Gretz-Armainvilliers [ici]

Cliquez sur l'affiche pour lire le texte

Le samedi 28 novembre 2015, à 11h, je donnerai une conférence sur San Martín (1778-1850) à Gretz-Armainvilliers, très ancienne bourgade de Seine-et-Marne en bord de forêt, au sud-est de Paris. Mon intervention s'intègre dans le programme culturel de la délégation de Paris-Ile-de-France du Souvenir Napoléonien (www.souvenirnapoleonien.org).
J'y aborderai le rôle capital qu'il a joué dans la révolution et l'indépendance de l'Amérique du Sud de 1812 à 1822 et son labeur inlassable pour implanter les principes des droits de l'homme à l'issue d'une longue et brillante carrière d'officier dans l'armée espagnole, en Espagne, malgré sa qualité de criollo. Sa naissance sur le sol américain, donc dans les colonies, aurait dû en effet entraver son ascension dans l'Espagne d'Ancien Régime mais son prodigieux génie n'échappa pas aux autorités militaires de l'époque et ses supérieurs surent le mettre en valeur comme il le méritait jusqu'à ce que le cours de la guerre d'indépendance d'Espagne contre la France et de la révolution en Amérique ne l'obligent à un choix qui allait déterminer son destin historique.

La conférence sera suivie d'une vente-signature de mes ouvrages.

Tout se passera dans la salle Claudie Haigneré de la mairie de Gretz-Armainvilliers, située 69 rue de Paris.

Entrée libre et gratuite.


Gretz-Armainvilliers est desservi par le RER Eole (ligne E) et l'on peut aussi s'y rendre en voiture par la nationale 4 (depuis Paris, axe est-ouest) ou la départementale 471 (axe nord-sud, entre Lagny-sur-Marne et Melun).

Carte routière extraite du site Internet de la ville de Gretz-Armainvilliers
Cliquez sur l'image pour lire les indications.

Pour en savoir plus sur mes ouvrages :
  • San Martín à rebours des conquistadors. Vous pouvez aussi cliquer sur la couverture dans la Colonne de droite pour accéder aux articles de présentation de cette première biographie du général en français
  • San Martín par lui-même et par ses contemporains. Vous pouvez, là encore, cliquez sur la couverture dans la Colonne de droite pour accéder aux articles de présentation de cette anthologie multilingue de documents historiques.

Sur mon site Internet, il est aussi possible d'écouter plusieurs interviews que j'ai données sur le sujet en français, à RAE, la station internationale de Radio Nacional Argentina, depuis 2013 et d'autres, en espagnol, diffusées par RAE, RFI dès 2012 auxquels se sont ajoutées cette année celles de Radio Mitre et Radio Nihuil, stations privées de Mendoza, la ville la plus sanmartinienne de toute l'Argentine puisqu'elle fut aussi sa capitale lorsqu'il était le gouverneur de la Province de Cuyo (1) et celle où il a vécu et a rêvé terminer ses jours (2).
Voir également le Retour sur Images de ma tournée de conférences en Argentine en août dernier sur ce même blog.

Pour en savoir plus sur la conférence :
l'agenda de la mairie de Gretz-Armainvilliers


(1) La Province de Cuyo des années coloniales et révolutionnaires s'est depuis divisée en trois : Mendoza, San Juan et San Luis. Cuyo est devenue une région qui s'affirme à travers sa forte personnalité culturelle.
(2) San Martín est cependant mort en exil, à Boulogne-sur-Mer, le 17 août 1850. Depuis mai 1880, ses restes reposent dans la cathédrale de Buenos Aires.

Grand hommage à Alfredo Gobbi ce soir [à l'affiche]


La Academia Nacional del Tango ouvre le mois de novembre avec un Plenario consacré au compositeur et violoniste Alfredo Gobbi, un des grands créateurs des années dorées (1930-1950), ce soir, lundi 2 novembre 2015, à 19h30, au premier étage du 833 Avenida de Mayo, sous la conduite de quatre académiciens particulièrement calés en la matière : Oscar Fresedo, le collectionneur Carlos Puentes, le collectionneur et animateur radiophonique Oscar Del Priore et l'animateur radio Luis Tarantino.

Les illustrations musicales rituelles s'annoncent variées, jugez-en par l'invitation officielle ci-dessus !

Participeront également deux musiciens qui firent partie de l'orchestre de Gobbi, Alberto Giaimo et Alberto Garralda.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Vous pouvez suivre bon nombre des activités de l'institution à travers sa nouvelle page Facebook, dont le référencement Google progresse peu à peu. Le site Internet reste encore très limité mais devrait se voir enrichi d'ici la rentrée argentine (au moins de mars).