Les auteurs argentins avaient déjà
une association, Agentores, qui veillait sur le respect des droits,
comme les font en France la SGDL, la SACD, la Sofia et la Charte (1).
Mais certains d'entre eux, dans tous les domaines, la fiction, le
théâtre, l'audiovisuel, les nouvelles technologies et le reste,
aspiraient à disposer d'un syndicat devant le recul du respect des
droits d'auteurs, notamment du fait du poids grandissant des grosses
maisons de production de spectacle vivant et audiovisuels comme
Endemol ou Telefe. Agentores ne peut agir qu'au sujet des œuvres
existantes et déclarées de ses adhérents et des droits d'auteurs y
afférent pour eux-mêmes et pour leurs ayant-droit après leur
décès. Cette société ne peut pas en revanche s'occuper des
auteurs eux-mêmes, avant et après la création de l'œuvre, en
particulier elle ne peut pas intervenir sur les questions
contractuelles, qui sont très importantes pour les auteurs, qu'ils
s'agissent de leurs œuvres originales ou d'adaptations d'œuvres
déjà existantes. Pour ce secteur d'activité, il fallait un
syndicat qui représente les auteurs en tant que travailleurs, même
s'ils ne sont pas soumis à une autorité hiérarchique comme les
salariés.
Il y a quelques jours, le Ministère du
Travail a donc enregistré la création de ce nouveau syndicat qui
peut désormais opérer et représenter ses adhérents devant les
différentes instances du pays. Il n'a pas encore de locaux, il
fonctionne temporairement au Teatro del Pueblo à Buenos Aires. A
travers lui, les auteurs vont pouvoir rassembler leurs forces et
militer pour faire progresser la législation et le respect des lois
qui protègent et favorisent leur activité.
Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12.
(1) Société des Gens de Lettres,
fondée au XIXe siècle par Honoré de Balzac et quelques autres
écrivains de l'époque romantique, la société des auteurs et
compositeurs dramatiques, la société française des intérêts des
auteurs de l'écrit et la Charte, qui rassemble les auteurs et
illustrateurs de jeunesse.