lundi 2 août 2010

Les vacances de Barrio de Tango

L’année 2009-2010 a été bien chargée pour moi :

- partenariat pédagogique à partir de décembre avec Gisela Passi et Rodrigo Rufino, avec les premières fiches d'une série sur les thématiques du répertoire du tango et publication de letras en version bilingue avec traductions exclusives sur le site de ces deux professeurs argentins qui exercent à Paris, dans toute la France et en Europe (ils sont actuellement au festival de tango de Nice).

- sortie en mai de mon premier livre, Barrio de Tango (ed. du Jasmin), anthologie bilingue de tango argentin, orientée vers la présentation au public francophone, dans son contexte socio-historique et géographique, du répertoire classique, celui qu’on entend dans les milongas et les cours de tango et que l’on retrouve dans la majeure partie de la production discographique qui arrive jusqu’en Europe

- série de conférences et de dédicaces données dans plusieurs villes de France depuis le 3 mai à la Maison de l’Argentine à la Cité Internationale Universitaire de Paris jusqu’au 31 juillet à l’Académie Esprit Tango à Paris, en passant par le Café Les Augustes à Clermont-Ferrand avec le trio Taquetepa et l'association Tango Volcanique, le salon du Polar en Plein Cœur (de Paris) à l’Espace de Blancs-Manteaux, et le festival international de tango de Toulouse qui a animé pendant une semaine le cœur historique de la Ville Rose du 5 au 11 juillet dernier

- série d'articles autour du Bicentenaire de l'Argentine, qui a été célébré le 25 mai de cette année

- bouclage enfin (à marche forcée) le 30 juillet (à minuit) d’un travail commandé il y a plus de deux ans par la revue Triages des Editions Tarabuste, à Saint-Benoît-sur-Sault (Indre), c’est-à-dire une deuxième anthologie (1), qui portera elle sur des productions littéraires majoritairement plus récentes, qui ne sont pas encore parvenues jusqu’à nous pour la plupart d’entre elles, à part quelques tangos écrits par Luis Alposta et inscrits au répertoire de Daniel Melingo et quelques rares tangos, peu souvent enregistrés malheureusement, du duo Horacio Ferrer-Astor Piazzolla, soit quelque 150 pages partagées entre 10 auteurs actuels, dont les œuvres s’échelonnent de 1967 (La Balsa, de Litto Nebbia) à 2009 (Princesa Guarani, de Alorsa, qui figure dans son second et dernier disque, 13 canciones para Mandinga, et que Lucrecia Merico a repris vendredi dernier pour sa pièce de théâtre policier radiophonique dont je vous parlais dans mon article du 27 juillet 2010)

Il est donc temps pour moi de prendre quelques vacances. En pointillé bien sûr. Je ne saurais m’éloigner vraiment de l’actualité du tango (c’est une passion, pas un gagne-pain). Mais les articles vont s’espacer dans le temps malgré la proximité de l'article n° 1600 (ce billet est le n° 1588). Le mois d’août ne comptera certainement pas les 81 articles que j’ai publiés en juillet. Les billets ne seront probablement plus quotidiens mais je compte bien renouer avec mes Chroniques de Buenos Aires à partir de la mi-août puisque je pars là-bas assister au Festival de Tango et retrouver les amis, comme les chanteurs (mais aussi compositeurs et letristas) Cucuza et Hernán Genovese, qui vont mercredi à 21h30 partager la scène du Bar Notable 36 Billares (avda de Mayo, 1265), dans le cadre de la série des concerts Tango a Tres Bandas (Esteban Riera sera avec eux, pour compléter le trio), comme l’auteur-compositeur-interprète Juan Vattuone qui continue d'animer son stage sur la poésie du tango au Centre Culturel ECuHNi et voudrait m’y voir intervenir pour parler de la passion que m’inspire le tango, comme la chanteuse et interprète Marcela Bublik, l'une des poètes présentes dans l'anthologie à paraître dans la revue Triages (elle se produira au Bar Sanata dans la soirée du 17 juillet), comme l’auteur-compositeur-interprète Lucio Arce qui chantera lui le 24 août avec l’orchestre de Alan Haksten (que je n’ai encore jamais entendu) à La Paila, à Palermo encore, un restaurant dédié à la gastronomie du nord-ouest du pays et où mercredi prochain se produit aussi la chanteuse Jacqueline Sigaut

Et puis il y aura les Plenarios de la Academia Nacional del Tango, les concerts de la Orquesta de Tango de la Ciudad de Buenos Aires du jeudi midi au Teatro Alvear, Tatuaje à aller voir en espagnol (s’il reste des places quand je serai arrivée, voir mon article de ce jour), les cours de technique femme dispensés par Aurora Lubiz (2) à la Escuela de Tango Argentino au Centro Cultural Borges. Sans compter tous les autres, et ils sont un petit paquet qu’il serait trop long d’énumérer ici, mais je vais tout de même citer Chantal, une compatriote que je n’ai pas revue depuis deux ans…

Comme vous le voyez, je ne vais pas vraiment m’ennuyer en août et en fonction de la météo Wii-Fii que je trouverai sur place (dans le sud de Monserrat, cette année, plutôt qu’au cœur d'Almagro comme les années précédentes) et du temps que je pourrai m’accorder entre deux rendez-vous avec des amis que je ne vois qu’une fois l’an, je vous raconterai un peu ce qui se passe là-bas, dans les théâtres, dans les cafés, dans les librairies et chez les disquaires, au quartier général du festival, cette année dans la rue Bartolomé Mitre, et aussi, comme toujours, dans les linéaires des supermarchés, Coto ou autres, et sur les étals des bouchers et des marchands de fruits et légumes…

Le rythme européen de publication reprendra dans ces colonnes vers le 15 septembre et la prochaine Gazette de Barrio de Tango sera envoyée aux abonnés autour du 1er octobre, entre les différentes conférences et dédicaces d’ores et déjà programmées à la rentrée, dès le 19 septembre à Rambouillet.

(1) à paraître au mois de décembre 2010 pour clore cette année du Bicentenaire de l’indépendance argentine avec un petit panorama de la poésie populaire de la mégalopole portègne (Editions Tarabuste, supplément à la revue Triages, rue du Fort, 36170 Saint-Benoît-du-Faure, mail : taratri@wanadoo.fr)
(2) Qui m’a gentiment confié une photo d’elle et de son partenaire, Luciano Bastos, pour illustrer et faire briller la couverture de Barrio de Tango, due au pinceau du fileteador Jorge Muscia, que je verrai aussi là-bas…