Il y a un peu plus d'un an, l'école de danse de Mora Godoy avait été choisie par le Ministère de la Culture du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires pour abriter un ballet-école de tango (1), à l'image de la Orquesta-Escuela de Tango Emilio Balcarce, qui a été fondée par une initiative personnelle et privée de trois musiciens, Ignacio Varchausky, Ramiro Gallo et Emilio Balcarce, qui vient de nous quitter (voir mon article de dimanche sur ce deuil récent).
Photo Clarín
C'est à ce titre que la danseuse et chorégraphe conduit cet été en plein air, dans le quartier de La Boca, des cours à l'usage des enfants, et même des vraiment tout petits. L'opération, baptisée Milonguitas (les petites milongas), prend place dans le cadre du programme La Ciudad al Aire Libre (La ville en plein air), programme d'activités culturelles gratuites organisé tous les étés. Elle prendra la forme d'un cours gratuit tous les lundis, en début de soirée, à 18h30, sur une scène montée à l'angle de la Vuelta de Rocha et Caminito, au coeur du coin touristique de La Boca. Hier, le premier cours a eu lieu malgré les 39° de sensation thermique qui règnent en ce moment sur la capitale argentine, placée en alerte orange caniculaire.
La transmission aux enfants est aussi l'une des exigences que les tangueros, quelle que soit leur discipline (musique, danse, chant, poésie) se donnent à la suite de l'inscription du genre au Patrimoine culturel de l'Humanité, le 30 septembre 2009 (voir mes articles sur ce vote de l'Unesco et sa traduction en actions concrètes).
L'attendrissant apprentissage de ces bouts de chou des deux sexes à inspirer un entrefilet joliment illustré au quotidien Clarín dans son édition de ce matin. Je vous laisse aller jeter un coup d'oeil sur ce papier inattendu et de saison.