mercredi 12 décembre 2012

Día Nacional del Tango : interview en français du petit-fils de Julio de Caro [à l'affiche]



La nuit dernière, la journaliste Magdalena Arnoux a offert un très beau cadeau aux auditeurs francophones de RAE : une interview en français de Fernando Iranzy, le petit-fils du grand compositeur et violoniste de tango Julio De Caro, qui en fut aussi le premier révolutionnaire.

C'est lui qui marque la ligne de partage entre la première génération de musiciens du genre, la Guardia Vieja, des artistes souvent sans formation, improvisateurs géniaux, et la seconde, qu'on appelle Guardia Nueva, qui rassembla en majorité des musiciens professionnels qui optèrent pour la polyphonie introduite au début des années 1920 par Julio De Caro dans la musique tanguera.

Dans un français impeccable, Fernando Iranzy nous parle ici de ses souvenirs de son grand-père, de la vocation de musicien de celui-ci, de ses rapports difficiles avec un père qui aurait préféré qu'il fasse de la musique classique, de son affection pour son frère, le pianiste et compositeur Francisco De Caro, de son refus initial de l'autre grande révolution du genre, qui intervint dans les années 1960 sous l'impulsion d'Astor Piazzolla, l'hérétique, aujourd'hui reconnu comme le plus grand des grands, et de la manière dont Piazzolla réussit à lui faire vaincre ses préventions. Fernando Iranzy nous parle aussi de ses rapports avec Carlos Gardel et de cette générosité que le Zorzal Criollo avait envers ses compatriotes musiciens, qu'il s'arrangea pour faire connaître un peu partout dans le monde en jouant sur sa propre notoriété internationale...

Tous les deux étaient nés un 11 décembre, à neuf ans d'intervalle, et c'est pour leur rendre hommage qu'on a fixé à cette date le Día Nacional del Tango aux festivités duquel participe cette interview.

Un grand merci à RAE (Radiodifusión Argentina al Exterior), la station internationale de Radio Nacional, de nous proposer en ligne cette interview tranquille, au ton simple, bien digne de l'œuvre à laquelle elle rend hommage et merci aussi à Magdelena Arnoux, qui tient son rôle avec sa passion de toujours, sa maîtrise de notre langue et sa discrétion, toujours en retrait, ce qui fait de l'entretien un moment de convivialité comme on les aime à la radio.

Pour écouter l'émission, disponible en streaming sans téléchargement possible :
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Pour en savoir plus sur Julio De Caro :
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