Sur cette photo de l'agence Télam, on reconnaît parfaitement Corrientes avec ses enseignes lumineuses géantes et la silhouette de l'Obélisque...
D'après
Página/12, quotidien argentin branché culture à
la puissance 10, la Noche de Librerías qui s'est déployée
dans la nuit de samedi à dimanche dernier sur une bonne partie
de Avenida Corrientes et plusieurs rues des quartiers de Belgrano,
Palermo, Recoleta et San Telmo, a été une vraie
réussite, puisque les libraires auraient vu leur chiffre
d'affaire tripler à cette occasion.
Il
est vrai aussi que les librairies sont très nombreuses dans
Avenida Corrientes, connue pour être la rue qui ne dort jamais,
parce que les commerces y étaient, jusqu'à il y a peu,
ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre...
Dans
Avenida Corrientes, qui est l'axe principal et historique de cette
Nuit aux Librairies, dans cette portion de l'artère qui va de
l'intersection avec Callao à celle avec Talcahuno, une partie
de la rue où l'on compte une à deux librairies par
cuadra (voir Trousse lexicale d'urgence, en partie médiane
de la Colonne de droite), les bars et les restaurants
ont joué le jeu, accueillant dans leurs murs des concerts, des
conférences, des tables-rondes...
La
manifestation, censée s'ouvrir à 17 heures et se
terminer à minuit, s'est prolongée jusqu'à 4
heures du matin, un horaire normal à Buenos Aires, ville
nocturne s'il en est, encore plus l'été et par beau
temps...
Le
quotidien, comme l'agence de presse nationale Télam, évalue
à 55 000 personnes le public qui a profité de la
manifestation. Dans une ville de 3 millions d'habitants dont une
petite partie seulement va jusqu'aux études supérieures,
c'est un très bon résultat. 150 artistes de scène
se sont produits tout au long de la nuit : comédiens,
chanteurs, instrumentistes, danseurs... Et un certain nombre de
spectacles donnés au cours de la nuit célébraient
déjà les traditions et la musique de Noël.
Malgré
l'absence de publicité pour l'événement sur les
pages culturelles du Portail officiel de la Ville, le Ministre
portègne de la Culture, Hernán Lombardi, s'est félicité
du succès de la manifestation... Menos mal, comme on
dit là-bas (1).
Pour
aller plus loin :
lire
la dépêche de Télam
(1) Ce qu'on peut traduire comme "ça pourrait être pire", "c'est déjà ça", ou "c'est toujours ça de pris !".