Les jardins du Cabildo de Luján, avec sa grosse cloche historique, en plein hiver |
Le
Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain est le
titre du séjour à Buenos Aires, opéré par
l'agence Human Trip, que je vous propose du 24 avril au 8 mai 2014 au
prix de 2740 € TTC par personne et pour lequel les inscriptions
sont ouvertes jusqu'à la fin janvier.
Nous
séjournerons pour la durée du voyage au Monserrat Apart
Hotel où, comme je l'ai écrit dans mes précédents
articles, nous disposerons de chambres équipées d'une
kitchenette des plus commodes. Nous n'aurons donc aucune difficulté
à équilibrer nos repas et notre budget alimentation.
Sans oublier que faire de temps en temps une dînette dans le
calme d'une belle chambre d'hôtel, c'est reposant, les
restaurants argentins étant en général plus
bruyants que leurs homologues lyonnais, parisiens, dijonais, brestois
ou bordelais.... Vous pouvez prendre connaissance des conditions
d'hébergement en consultant le site Internet del'établissement, que j'ai personnellement visité (le
site reflète fidèlement le niveau de l'hôtel) et
sa Page Facebook.
Luján
nous intéresse à deux points de vue : elle est la
première ville argentine à avoir rallié la
Révolution de Mai et elle est aussi un sanctuaire marial.
Comme elle présente les deux caractéristiques
simultanément, elle est moins envahie que Lourdes ou Assise
par le commerce de souvenirs pieux et laisse plus de place à
la promenade, même pour les libres-penseurs acharnés...
Nous
nous y rendrons au troisième jour de notre voyage, le dimanche
27 avril 2014, après le petit-déjeuner buffet pris à
l'hôtel, et nous passerons là-bas toute une journée.
La ville se trouve à 70 km à l'ouest de Buenos Aires.
Ville
rurale perdue dans la pampa, plus populaire que la capitale fédérale,
Luján est jumelée avec Chartres et arbore fièrement
une basilique dont l'architecte a imité la belle cathédrale
gothique de la plaine beauceronne. Luján présente aussi
un côté bords de Marne avec guinguettes, buvettes et
attractions foraines. Ce sera une escale très paisible, dans
un climat reposant et familial, fort agréable pour souffler un
peu. Et nous arriverons probablement dans une cité pavoissée
de blanc et de jaune car, ce matin-là, à Rome, on aura
canonisé deux Papes (1).
Notre-Dame de Luján dans son état originel, à son arrivée à Luján en 1630 |
Trois points d'intérêt culturels et touristiques majeurs dans cette jolie cité provinciale :
la
basilique Notre-Dame de Luján qui abrite la statue miraculeuse
de la sainte patronne du pays, celle-là même que le Pape
François fit découvrir au monde lors de l'audience
générale du 8 mai 2013,
la
Plaza Mayor coloniale demeurée raisonnablement intacte malgré
la Révolution de Mai et qui sert d'immense et sobre parvis à
l'église
et
enfin le complexe muséographique qui rassemble le Cabildo, la
Maison du Vice-Roi (où Liniers venait se reposer aux beaux
jours) et le Musée des Transports, où le visiteur peut
découvrir quelques petits bijoux de la geste nationale
argentine.
Dans
la basilique, qui ne présente pas d'intérêt
architectural majeur pour un Européen, on s'intéressera
à la petite statue que les Argentins viennent vénérer
avec affection et à plusieurs détails qui disent le
lien indéfectible que le pays garde avec l'Europe (le grand
orgue a été fabriqué à Paris). Cette statue, nous aurons déjà eu l'occasion de la voir à plusieurs reprises dans Buenos Aires et pas seulement dans des lieux de culte, car elle est partout. Elle est l'un des symboles de la patrie, comme Evita, comme Perón, comme Gardel... Elle est si présente qu'elle est souvent très discrète : une minuscule vignette pieuse en autocollant plaqué contre la caisse à la confitería ou au fond du stand, au marché...
Le pèlerinage national au sanctuaire pourrait bien d'ici quelques années être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, c'est en tout cas un rêve caressé par la municipalité (et avec un pape argentin, c'est sûr que l'envie doit être forte...). A propos de ce pèlerinage, voyez mon article n° 3000 (en bas de cet article).
Le pèlerinage national au sanctuaire pourrait bien d'ici quelques années être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, c'est en tout cas un rêve caressé par la municipalité (et avec un pape argentin, c'est sûr que l'envie doit être forte...). A propos de ce pèlerinage, voyez mon article n° 3000 (en bas de cet article).
Dans la
crypte, une très jolie exposition permanente d'une soixantaine
de Vierges du monde entier nous attend, chacune avec ses
caractéristiques nationales, dont les onze qui proviennent des
quatre coins de l'Argentine. L'Amérique, du nord et du sud,
est abondamment représentée... Nous découvrirons
aussi la figure étonnante du Negro Manuel, premier gardien de
la petite statue, un esclave converti de son plein gré dès
son arrivée au Brésil et canonisé dès sa
mort en odeur de sainteté par la rumeur publique, même
s'il n'a jamais eu officiellement les honneurs des autels.
Virgencita Gaucha, une des plus belles hymnes mariales argentines,
chantée ici par Carlos Mayel, belle voix tanguera..
La Vierge de Luján est surnommée la Virgen Gaucha lorsqu'elle fait l'objet du pèlerinage gaucho.
Sur
la place, nous penserons à ce tango que Cádicamo, le
poète né à quelques kilomètres de là,
lui a dédié : Vieja Recova (vielle galerie), où
il fait bon se promener. Une galerie comme Louis XIII en fit faire
une sur l'actuelle place des Vosges, à Paris, peut-être
parce que son épouse, Anne d'Autriche, avait la nostalgie de
celles qui ornaient les villes de son Espagne natale.
Le
complexe muséographique abrite un musée colonial et
historique qui retrace la Révolution de Mai, vue cette fois-ci
de la Province. On y trouve des souvenirs de Liniers bien sûr
mais aussi des souvenirs de San Martín dont un très
beau poncho en alpaga, des plans, des esquisses paysagères,
des scènes de genre... L'ensemble des deux bâtiments, le
Cabildo administratif, et la Maison résidentielle, donne sur
un ensemble de patios arborés qui ont conservé leurs
puits et leurs cloches. Au-delà du mur d'enceinte, les rives
du Luján, ce petit affluent du Paraná, qui, à 70
km à l'est, va nourrir l'énormité du Río
de la Plata...
Nous
tâcherons de déjeuner dans un caboulot local en fonction
de ce que notre correspondant sur place nous suggérera
(l'Argentine est la reine de l'improvisation, je ne me risquerais pas
tout de suite à vous donner l'adresse. Tant pis pour Google
Map mais vous avez déjà bien à faire avec les
informations qui précèdent, non ?).
La Basilique nationale (et moi devant). Toujours en hiver (mais il faisait vraiment très chaud !) |
Sauf
à chambouler notre agenda sur place, nous terminerons nos
visites avec le Musée des Transports et ses souvenirs
d'exploits qui nous sont encore inconnus : l'humble brouette de Guillermo
Larregui, véritable explorateur pedibus-jambus du vaste
territoire national dans les années 30 et 40, La Porteña,
cette majestueuse loco à vapeur qui desservit pour la première
fois en chemin de fer (ferrocarril) Buenos Aires et la Pampa, un
chariot de l'Armée des Andes (2) devant lequel vous resterez
bouche-bée (je vous laisse deviner la taille des roues !), le
carrosse des Gouverneurs de la Province de Buenos Aires et d'autres
moyens de locomotion qui oscillent entre l'épopée du
Far-West et les aventures modernistes de Tintin. Un régal.
Nous
prendrons aussi le temps de nous promener juste pour le plaisir de
flâner.
Notre
retour est prévu en soirée à Buenos Aires où
le dîner est libre. Ce pourquoi la veille je vous aurai emmené
faire des courses mais si vous n'avez rien dans le frigo dimanche
soir, pas de panique : il y a abondance de restaurants ouverts
le dimanche soir comme en semaine.
* * *
Le
programme complet du séjour est disponible
en format imprimable sur mon site Internet
et en lecture en ligne sur le site de l'agence Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions (conditions de vente, modalités de paiement et d'inscription et toutes les autres questions techniques).
en format imprimable sur mon site Internet
et en lecture en ligne sur le site de l'agence Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions (conditions de vente, modalités de paiement et d'inscription et toutes les autres questions techniques).
* * *
Grâce
à son correspondant sur place, Human Trip peut vous offrir des
extensions vers d'autres destinations, en Argentine ou dans les pays
limitrophes, à votre guise, soit à l'intérieur
des dates prévues (si vous voulez faire le séjour
buissonier), soit avant le 25 avril, soit après le départ
du groupe (7 mai).
L'agence
est à votre service pour vous construire un programme sur
mesure.
Pour
aller plus loin :
consulter
mon article n° 3000 du 1er avril 2013 (ça ne
s'invente pas) consacré à une homélie de
l'actuel Pape donnée en 2010 au sanctuaire de Luján sur
le caractère profondément patriotique de ce haut-lieu
religieux
Pour
accéder à tous mes articles concernant cette ville,
cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to
search ci-dessus.
Sur
Luján et ses atouts artistiques, il y a peu de sites Internet
et quand ils existent, ils sont rarement conçus pour
les étrangers que nous sommes. Nous nous rabattrons donc de préférence sur
les pages et profils Facebook qui abondent.
Le
profil de la Vierge de Luján (page essentiellement
confessionnelle)
Voir aussi le site Internet de la municipalité de Luján (qui s'est notablement amélioré ces derniers temps)
et le site officiel du sanctuaire (où vous pouvez même télécharger gratuitement de la musique : les hymnes religieuses du pèlerinage de Luján appartiennent au folclore argentin, le répertoire rassemblant des rythmes d'un peu partout puisque le pèlerinage est national !)
et le site officiel du sanctuaire (où vous pouvez même télécharger gratuitement de la musique : les hymnes religieuses du pèlerinage de Luján appartiennent au folclore argentin, le répertoire rassemblant des rythmes d'un peu partout puisque le pèlerinage est national !)
(1)
Si, comme d'habitude sur la place Saint-Pierre, les cérémonies
commencent vers 10h, elles seront retransmises en Argentine vers 5h
du matin. Il est probable que sur Plaza de Mayo, un écran
géant permettra de les suivre en direct, au milieu d'une foule
dense et enthousiaste. Peut-être le même dispositif
sera-t-il mis en place sur Plaza Mayor à Luján, auquel
cas nous y verrons un ou deux écrans installés à
notre arrivée sur place. A l'hôtel, les lève-tôts,
dont je ferai sans doute partie, pourront suivre la retransmission en
espagnol ou en anglais sur l'un ou l'autre des canaux tout info de
télévision câblée ou via le WiFi en se
connectant au site Web du Vatican qui proposera, comme toujours, un
canal audio avec commentaires en français (le canal
francophone de Radio Vatican). Sur le même site Internet, les
célébrations seront accessibles en archive aussitôt
après leur conclusion et les lève-tard intéressés
par l'événement pourront donc s'y connecter le soir, au
retour de notre petite excursion.
(2)
Il a servi dans le camp d'instruction du Plumerillo, au pied des
montagnes, pendant l'instruction de ce vaste corps expéditionnaire
de 5000 hommes (un effectif impressionnant pour l'Amérique du
Sud de ce temps) auxquels le général San Martín
fit traverser les cols, en janvier 1817, avec l'artillerie lourde et
légère et les victuailles sur pattes qui fermait la
marche, pour aller libérer le Chili repris par les
contre-révolutionnaires en octobre 1814. A lire dans la
biographie que j'ai consacrée au grand homme aux Editions du
Jasmin (San Martín, à rebours des conquistadors).