Deux
dessins sur la une de Página/12 hier et ce matin toujours dans le
même esprit polémique qui est celui de notre duo d'humoristes, le
dessinateur Daniel Paz et l'auteur ex-psychanalyste Rudy...
Hier
Le
jeune de l'oligarchie : Trente ans depuis que Alfonsín a accédé
au pouvoir
Le
vieux : Alfonsín, un exemple celui-là !
Le
jeune : Mais que dites-vous là ? Vous ne vous souvenez
pas comme il nous a combattus ?
Le
vieux : Si, mais il a eu le bon goût de perdre vite.
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
Les
deux auteurs font allusion aux accusations qui ont été adressées à
Alfonsín d'avoir très vite laissé les anciens tenants du pouvoir
(en sous-main) le reprendre sous d'autres prête-noms. En
l'occurrence, c'est Carlos Menem qui est visé avec sa politique
néo-libérale dans le sillage de Reagan (voir mon article sur
l'exposition sur l'industrie argentine Marche-Arrêt).
Ce
matin
Le
vieux réactionnaire (c'est l'été en Argentine : quand on vit de ses rentes, on barbote au bord de la piscine) : Ils célèbrent la
démocratie, ils célèbrent les droits de l'Homme. Eh bien moi, je
te pose la question : il n'y aurait pas quelque chose à
célébrer pour tout le monde ?
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
Ces
dessins signent l'appartenance à la gauche militante de leurs
auteurs...
Reportez-vous
à mes articles du début de cette année sur le bicentenaire de
l'Assemblée de l'An XIII que la droite argentine avait soigneusement
boycotté - cette première assemblée législative et constituante qui a justement eu le mérite d'importer en Argentine les
principes des droits de l'Homme...