Un tribunal fédéral a exigé que l’enquête concernant un compte bancaire ouvert aux États-Unis au bénéfice de la mère et de la sœur de feu le procureur Alberto Nisman, qui avait lancé l’hallali judiciaire contre Cristina Kirchner à la fin de son second mandat de chef d’État avant d’être retrouvé gisant dans un bain de sang, la cervelle brûlée, dans sa salle de bain, à la veille de sa comparution devant une commission parlementaire devant laquelle il devait exposer les chefs d’accusation contre la présidente.
L’opposition avait tôt fait d’incriminer celle-ci en l’accusant ouvertement d’être la commanditaire d’un assassinat, dont les méandres de l’instruction laissent à présent penser qu’il s’agit bel et bien d’un suicide, la première conclusion vers laquelle s’acheminait la première enquêtrice, une procureure locale de la ville de Buenos Aires, avant que l’affaire soit transférée à la justice fédérale dont elle dépend toujours depuis.
L’enquête criminelle qui a suivi la macabre découverte a peu à peu mis au jour des manipulations d’argent assez peu reluisantes : évasion fiscale, évasion de capitaux, voyages de loisirs sous des cieux paradisiaques couverts par des motifs professionnels douteux et ce compte de 600.000 dollars US auquel le magistrat était le seul à avoir accès mais dont les titulaires officielles étaient sa mère et sa sœur, elles-mêmes dénoncées aux autorités d’instruction par leur ex-bru et ex-belle-sœur, elle-même juge fédérale, divorcée du défunt et mère de leurs deux filles mineures.
Ce volet financier de l’enquête n’a guère avancé sous le mandat présidentiel de Mauricio Macri et le tribunal vient donc de demander que les démarches avancent plus rapidement.
Pour aller
plus loin :
lire l’article de Clarín