Le président de la Nation et la Première dame hier près du cercueil |
Sans surprise
eu égard à la foule et à son chagrin démonstratif, lorsque le
service d’ordre a fait mine de se mettre à refermer les grilles de
la Casa Rosada pour permettre à la famille de conduire Maradona à
sa dernière demeure, des heurts ont eu lieu entre la police de la
Ville Autonome de Buenos Aires et les gens qui voyaient disparaître
leur dernier tête à tête avec leur idole. Dans la foule de Avenida
de Mayo, s’étaient glissées des bandes de hooligans (barrabravas,
en Argentine) et ceux-là ont entrepris l’assaut du palais
présidentiel, non sans dégâts matériels.
"Un dieu sans athée", titre Página/12
sur l'image de ces hommes aux maillots opposés
véritables Montaigu et Capulet du foot portègne
dont je vous parlais hier
Pour tenter de
ramener un peu de calme sur le parvis du palais, le président
Alberto Fernández s’est montré à la galerie et y a pris la
parole. En pure perte.
En haut : "Maison assaillie"
En bas : "Je suis une légende"
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Pourtant,
l’hommage avait pu se dérouler dignement (dans les critères
argentins pour une personnalité de cette ampleur) et le président
comme la vice-présidente, sans parler de nombreux ministres et de
divers parlementaires, sont venus s’incliner sur le cercueil, le
président y déposant un maillot du premier club professionnel de
Maradona, celui du quartier de Paternal, un maillot rouge floqué
Argentinos Juniors, le club préféré du président (chaque Argentin
a son club dont il est supporter et souvent membre), tandis que son
épouse déposait un bouquet de roses rouges. Ils ont salué les
membres de la famille et tout le monde a oublié les gestes
barrières, comme c’était inévitable. Tout le monde s’embrasse
et s’étreint, épidémie ou pas !
La presse se
divise en deux : les journaux mainstream
mènent déjà la querelle politique contre ce gouvernement qui
serait incapable d’éviter les incidents plébéiens tandis que
Página/12
se maintient sur la lancée de la veille, celui de l’hommage
populaire. Página/12 publie l’hommage des associations des
victimes de la dernière dictature qui salue la mémoire d’un génie
du ballon rond et d’un bon citoyen. Maradona, très hostile à la
dernière dictature militaire, était très proche de ces
associations, en particulier des deux plus connues, Madres de Plaza
de Mayo et Abuelas de Plaza de Mayo.
L'Osservatore Romano, daté du 28 novembre
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L'Osservatore Romano de ce jour, p 5
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Étonnamment, La Prensa rapporte la visite du président à la chapelle ardente comme d’un « adieu émouvant ». C’est le premier miracle posthume de D10s ! Et au Vatican, L’Ossservatore Romano réitère son geste d’hier : il y a encore deux articles longs dans le quotidien, le début du premier en une et le second et la suite de la une à la page 5… On voit que le pape s’y connaît !
Pour aller
plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Nación