Le dernier équipage au grand complet à son quai de Mar del Plata |
Hier, trois ans après la disparition en mer du ARA San Juan et ses quarante-quatre membres d’équipage, dont une seule femme sous-officier, le ministre de la Défense argentin, Agustín Rossi (1), a présidé sur la base navale de Mar del Plata une cérémonie d’hommage où chaque sous-marinier a été promu au grade supérieur de celui dans lequel il a péri en mission.
C’est
la première véritable et pleine cérémonie d’hommage qui leur
est rendue. Il aura pour cela fallu attendre l’arrivée d’un
nouveau gouvernement qui a pris aussitôt des mesures symboliques
pour réconforter les familles et les accompagner dans leurs
démarches.
"Patrouille éternelle", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Celles-ci
ont fait savoir clairement à cette occasion qu’elles
n’abandonneraient pas les poursuites judiciaires contre les
responsables politiques en place lors du naufrage, d’autant plus
que l’enquête a fait apparaître récemment des agissements pour
le moins suspects de la part du président et du ministre en place en
2017.
Le ministre hier sur la base navale de Mar del Plata Photo Ministère de la Défense |
Hier tous les journaux, à l’exception notable de La Nación, annonçaient les cérémonies. Ce matin, seuls Página/12, parce qu’il soutient l’actuelle majorité et qu’il souligne depuis le début que les familles de sous-mariniers appartiennent plutôt aux catégories modestes de la population, et La Prensa, parce que ce quotidien suit une tradition catholique et militariste assez dépassée (convenons-en), mentionnent ce qu’il s’est passé dimanche à Mar del Plata.
Pour
aller plus loin :
lire l’article de Página/12
hier
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
(1) C’est lui qui vient de batailler politiquement contre le groupe d’officiers retraités de l’armée et de la police qui a tenté de s’imposer dans le débat et en proposant de militariser le gouvernement du pays.