Promo de l'enseigne argentine de grande distribution COTO pour ce week-end estival Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Avant-hier, l’INDEC a publié
son rapport sur l’inflation mensuelle au mois de novembre. Sans
surprise, le chiffre retrouve les niveaux antérieurs. Après
la brève accalmie qui avait pu être observée le mois dernier, il
a regrimpé à 12,8 %
Synthèse générale extraite du rapport de l'INDEC Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
En cause, la brusque envolée
d’un grand nombre de prix à l’approche du second tour de
l’élection présidentielle qui a vu la victoire de Javier Mileí, il y a
une trentaine de jours.
Sur les onze premiers mois de
2023, on cumule donc une inflation de 148 % et de 160 sur douze
mois glissants. Au regard de ce qu’il se passe en ce moment, en
décembre, juste avant les
fêtes et au début des grandes vacances d’été,
dans tout le secteur de la
distribution, on peut imaginer d’ici
deux semaines un taux
annuel de 200 % ou
peu s’en faudra.
Schémas de l'ensemble des variations dans le temps et l'espace, par l'INDEC Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le rapport nous apprend que la nourriture reste, en moyenne nationale, légèrement en-dessous de l’inflation générale (un point de moins) et que ce poste de dépense ne se retrouve dans aucun des schémas concernant les variations régionales : dans aucune des six régions qui composent l’Argentine, il n’est ni l’un des deux les plus touchés ni l’un des deux le moins touchés par le phénomène.
Variations régionales (INDEC) Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
En revanche, même si les
moyennes régionales ont une amplitude maximale de trois points et on
a connu largement pire dans le passé proche, on observe avec
effarement une inflation moyenne de 34,5 points sur les sodas à
Buenos Aires et dans sa région ! Or les Argentins de
toutes les classes sociales
sont de gros consommateurs de ces boissons plutôt malsaines
mais qui sont souvent le seul petit plaisir que les plus
précaires peuvent
s’offrir au quotidien,
d’autant qu’ils sont nombreux à en ignorer les méfaits.
Or il
n’est pas sûr que cette hausse démentielle les aide en
quoi que ce soit à
limiter leur consommation parce que, comme on le sait désormais, les
sodas sont très
addictifs.
Hier, seule La Nación s’est abstenue de traiter l’information. Les trois autres quotidiens nationaux en ont rendu compte.
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur les chiffres de l’INDEC
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire le rapport de l’INDEC