Vous allez trouver que je parle décidément beaucoup de moi et de mes activités en ce moment sur ce blog, consacré d'ordinaire davantage à l'actualité des autres, essentiellement des artistes qui vivent et tirent le diable par la queue dans le Cône Sud...
Il y a des périodes comme ça où tout arrive en même temps. C'est le cas pour moi en ce début d'année qui démarre sur les chapeaux de roue avec beaucoup de projets de toute sorte : conférences, lancement de mes Rendez-Vous littéraires Tangos d'hier et d'aujourd'hui (voir mon article du 24 janvier 2011 à ce sujet), de ma page Myspace et de ma page Viadeo, préparation d'un troisième livre et enfin, sortie aujourd'hui même du deuxième d'entre eux, qui est une nouvelle anthologie bilingue (le troisième ouvrage sera d'une autre nature).
Une nouvelle sélection de poèmes, textes et chansons de Buenos Aires, sur la majeure partie du contenu de laquelle j'ai travaillé tout au long de l'année 2009 et qui répond à une invitation que m'avait adressée les Editions Tarabuste en mars 2008, lorsqu'à la suite de la réception d'un manuscrit, publié depuis ailleurs, l'équipe de la très belle revue culturelle Triages avait été enthousiasmée par la richesse de ce patrimoine littéraire méconnu en France et en Europe, celui du Río de la Plata et de ses classes populaires.
Une nouvelle sélection de poèmes, textes et chansons de Buenos Aires, sur la majeure partie du contenu de laquelle j'ai travaillé tout au long de l'année 2009 et qui répond à une invitation que m'avait adressée les Editions Tarabuste en mars 2008, lorsqu'à la suite de la réception d'un manuscrit, publié depuis ailleurs, l'équipe de la très belle revue culturelle Triages avait été enthousiasmée par la richesse de ce patrimoine littéraire méconnu en France et en Europe, celui du Río de la Plata et de ses classes populaires.
Couverture de Deux cents ans après. Cliquez sur l'image pour l'obtenir dans une meilleurs résolution.
Dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, j'ai rassemblé 106 poèmes, textes en prose et chansons, de tango et de rock (dit rock nacional, parce qu'il est d'inspiration argentine et de langue hispanique), datant tous des 50 dernières années, ce qui, en France, est peu fréquent (c'est un euphémisme). J'ai voulu cette fois-ci ne présenter que 10 auteurs, pour les faire connaître d'une manière qui ne soit pas trop superficielle.
Ces dix auteurs sont donc Alorsa, qui fut, comme vous le savez, l'un de mes très chers amis et qui est le seul d'entre ces dix à nous avoir déjà quittés alors qu'il comptait parmi les plus jeunes des poètes retenus pour cette anthologie, Luis Alposta, Verónica Bellini, la pianiste et compositrice qui dirige le groupe féminin China Cruel, Raimundo Rosales, Horacio Ferrer, La Biyuya (un quintette de tango contemporain, représenté par le guitariste et compositeur Pablo Dichiera et la chanteuse et compositrice Marina Baigorria), Litto Nebbia, dont les fidèles lecteurs de Barrio de Tango savent qu'il est à la fois un musicien majeur du rock argentin (et de tous les autres genres) et un producteur discographique indépendant au très impressionant catalogue (Melopea Discos), Héctor Negro, Marcela Bublik et Alejandro Szwarcman.
La Balsa, chantée par Litto Nebbia, Fito Páez et d'autres grands du rock nacional
au concert du Bicentenaire, 2010, Plaza de la República
Dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, j'ai rassemblé 106 poèmes, textes en prose et chansons, de tango et de rock (dit rock nacional, parce qu'il est d'inspiration argentine et de langue hispanique), datant tous des 50 dernières années, ce qui, en France, est peu fréquent (c'est un euphémisme). J'ai voulu cette fois-ci ne présenter que 10 auteurs, pour les faire connaître d'une manière qui ne soit pas trop superficielle.
Alorsa, chantant Ezeiza, le candombe qui ouvre Deux cents ans après.
L'enregistrement a été réalisé à La Plata, au Tango Criollo Club qu'il animait, en 2007.
Ces dix auteurs sont donc Alorsa, qui fut, comme vous le savez, l'un de mes très chers amis et qui est le seul d'entre ces dix à nous avoir déjà quittés alors qu'il comptait parmi les plus jeunes des poètes retenus pour cette anthologie, Luis Alposta, Verónica Bellini, la pianiste et compositrice qui dirige le groupe féminin China Cruel, Raimundo Rosales, Horacio Ferrer, La Biyuya (un quintette de tango contemporain, représenté par le guitariste et compositeur Pablo Dichiera et la chanteuse et compositrice Marina Baigorria), Litto Nebbia, dont les fidèles lecteurs de Barrio de Tango savent qu'il est à la fois un musicien majeur du rock argentin (et de tous les autres genres) et un producteur discographique indépendant au très impressionant catalogue (Melopea Discos), Héctor Negro, Marcela Bublik et Alejandro Szwarcman.
Et si leurs noms sont présentés dans le paragraphe précédent sous la forme d'un hyperlien, c'est parce que j'ai déjà beaucoup écrit sur chacun d'entre eux dans les colonnes de ce blog. Cliquez sur le lien pour accéder à ces sélections d'articles sur leur compte.
La couverture est illustrée d'une photo de Alorsa sur scène, avec derrière lui cet immense visage de l'idole (vous aurez reconnu Maradona), une photo que m'ont offerte ses parents pour ce livre. Qu'ils en soient remerciés. Leur fils méritait bien de représenter cette Argentine contemporaine à la vie artistique si dynamique... Un hommage à l'artiste et à l'ami disparu, dont l'absence nous est toujours si douloureuse à accepter.
L'ouvrage fait 140 pages au format A4 (21x28 cm), il est illustré de quelques photos, dont quelques portraits que j'ai moi-même réalisés (et dont j'ai la faiblesse de ne pas être mécontente) et de partitions dont le droit de reproduction m'a été gracieusement accordé par les compositeurs Marcelo Saraceni (chapitre de Raimundo Rosales) et Javier González (chapitre de Alejandro Szwarcman). Il est vendu au prix de 20 € (comptez 3 € supplémentaires pour les frais d'envoi par la Poste, le livre étant à commander auprès de l'éditeur, Revue Triages, Tarabuste Editions, rue du Fort, 36170 St-Benoît-du-Sault, France, eu égard au très petit nombre de librairies qui diffusent les revues littéraires. Mais vous pouvez toujours en parler à votre libraire, les yeux dans les yeux...).
Patricia Barone interprétant Pompeya no olvida,
accompagnée par la Gran Orquesta del Tango de la Ciudad de Buenos Aires
Ce recueil répond au cahier des charges de la revue, sa conception n'est donc pas sortie tout armée de mon crâne, comme cela s'est passé pour ma première anthologie, où j'avais laissé libre court à mes idées originales, à la limite du bizarre (mais qui plaisent beaucoup aux lecteurs, d'après ce que j'entends sur les salons, dans les librairies et à l'issue de mes causeries). Dans Deux cents ans après, vous trouverez moins de notes en bas de page que dans Barrio de Tango. Quant aux commentaires de contextualisation, vous irez les chercher en fin de volume, où se trouvent aussi deux schémas géographiques vous permettant de vous repérer dans les quartiers de Buenos Aires et les districts du Gran Buenos Aires, une chronologie de l'histoire de l'Argentine, un glossaire pour éclairer les quelques mots dont le caractère typique méritait qu'on s'y arrête un peu. Il n'y a pas de redites entre les deux anthologies. Il n'y en a pas non plus avec les 11 poèmes et letras de Horacio Ferrer que j'avais traduits et présentés dans cette même revue Triages, dans un cahier de 15 pages inclus dans le n° 20 de la revue, paru en juin 2008 (et toujours disponible chez l'éditeur). Les contraintes de la revue ont pesé sur le choix des poèmes et chansons puisque j'ai évité les textes trop riches en allusions locales, qui m'auraient obligée à multiplier les notes explicatives. Et pour tout vous avouer, je me suis bien torturé les méninges pour atteindre un tel objectif en m'attaquant à l'oeuvre de poètes comme Alorsa et Horacio Ferrer. Le problème était gentiment corsé aussi lorsqu'il s'est agi de Luis Alposta et de Héctor Negro... Ceci posé, bon an mal an, le soutien que le Conseil National du Livre apporte à cette publication semblerait indiquer que je ne me suis pas complètement loupée dans cet exercice d'équilibriste.
Tu muñequito verde, interprété par China Cruel, au Teatro Alvear
le 14 août 2008 (j'avais la chance d'être alors dans la salle)
A vous d'en juger par vous-même et de découvrir cette autre époque artistique et littéraire argentine encore inédite dans notre zone géo-linguistique. Elle aussi vaut le coup, tout comme le répertoire désormais traditionnel du tango des années 20, 30 et 40, beaucoup plus présent dans la discographie et sur les pistes de danse européennes. C'est parce qu'elle présente un véritable intérêt que je l'intégrerai dans les Rendez-Vous littéraires Tangos d'hier et d'aujourd'hui que j'animerai à partir du 5 février prochain, les samedis après-midi, à l'Académie Esprit Tango (voir mon article sur le lancement de ces Rendez-Vous).
au concert du Bicentenaire, 2010, Plaza de la República
Deux cents ans après sera présenté à Paris (1) le mardi 15 février, à 20h, à l'Espace Tango Negro, 71 rue Rochechouart, à Paris dans le 9ème arrondissement. Ma causerie sera suivie du traditionnel verre de l'amitié qui conclut toutes les manifestations organisées dans ce lieu bien porteño en contrebas de la colline montmartroise, par Juan Carlos Cáceres et Alicia Zadán, son épouse. Un grand merci à eux deux pour leur amitié et leur hospitalité.
(1) Cette manifestation fera l'objet d'une annonce en bonne et due forme d'ici quelques jours, le temps de réaliser l'affiche !