mardi 5 août 2008

Les concerts gratuits de Buenos Aires en août [à l'affiche]

Tout plein de choses !

Tango :

Cristian Zárate Sexteto,
. vendredi 1er à 20h, Espacio Cultural Resurgimiento,
. samedi 2, 19h, Centro Cultural Julián Centeya

María Estela Monti
. Samedi 2, à 20h30, Espacio Cultural Plaza Defensa
. Vendredi 8, 16h, Espacio cultural Chacra de los Remedios
Le site de la chanteuse María Estela Monti, avec des extraits de ses disques (disponibles) à écouter : http://www.mariaestelamonti.com/home.php

China Cruel (1)
. Dimanche 10, à 21h, dans le studio n° 1 de Radio Ciudad, retransmis en direct sur les ondes de la 11.10, l'une des deux radios publiques de la ville de Buenos Aires
. Jeudi 14, à 13h, Teatro Presidente Alvear
Ecouter et voir le groupe China Cruel sur Youtube
El Yotivenco (2)
Ce groupe animé par le comédien, compositeur, chanteur et guitariste Rodrigo de la Serna s'attache à retrouver l'esprit du tango originel, un tango métissé et compadrito (titi). Ils s'inspirent du grand guitariste de tango Roberto Grela. Leur concert mêlera milonga, candombe et tango.
. Mardi 26 à 21h, Teatro Presidente Alvear. Entrée symbolique à 2 $.

Orquesta Escuela de Tango Emilio Balcarce, dir. Néstor Marconi
. Vendredi 8, à 18h30, Bolsa de Comercio
. Jeudi 21, à 20h, Salón Harrods dans le cadre du Festival

Orquesta de Tango de la Ciudad de Buenos Aires
. Mercredi 6 à 20h30, Cine-Teatro 25 de Mayo, concert thématique "Todo Canto". Dir. Raúl Garello et Néstor Marconi. Chanteurs : Amparo González, Hernán Castellio et Marcelo Tommasi
. Jeudi 7 à 13h, Teatro Presidente Alvear. Dir. Raúl Garello et Néstor Marconi. Chanteur : Marcelo Tommasi
. Mardi 19, à 21h, Teatro Avenida, dans le cadre du Festival. Dir. Juan Carlos Cuacci
. Jeudi 21 à 13h, Teatro Presidente Alvear. Concert thématique "Todo Canto". Dir. Raúl Garello et Néstor Marconi. Chanteurs : Amparo González, Hernán Castellio et Marcelo Tommasi
. Jeudi 28 à 13h, Teatro Presidente Alvear, Dir. Juan Carlos Cuacci. Chanteur : Marcelo Tommasi.

Voilà pour le tango. Mais il y en a aussi pour toutes sortes d'autres musiques...

Andrés Herera Sexteto
Andrés Herera est un saxophoniste. Il donnera ici un concert de murga, une musique populaire cousine du tango. La murga est née comme une musique profondément marquée par l'influence afro-rioplatense, une musique de cortège festif, les cortèges qui parcourent les villes d'Argentine et d'Uruguay aux fêtes de l'Epiphanie, pendant les 3 semaines du Carnaval et durant les fêtes nationales (même si elles tombent en hiver) surtout du côté uruguayen du Río de la Plata.
. Samedi 9, à 20h30, Espacio cultural Plaza Defensa
Ecouter Andrés Herera et son Sextuor dans Esperame en el cielo, sur Youtube
http://www.youtube.com/watch?v=1oKNhXioXj0&feature=related

La musique classique sera représentée par la Banda Sinfónica de la Ciudad de Buenos Aires (1er, 2, 8, 15, 23, 29) et par Trio Luminar (concert retransmis en direct depuis le studio 1 de Radio Ciudad, le 17 à 21h heure locale),
le rock par Viejos Macabros au studio 1 de Radio Ciudad, avec retransmission en direct (le 3),
le jazz par la Buenos Aires Swing Band (le 11 à 19h) et par Laura Hatton le 24 à 21h (heure locale) avec retransmission en direct depuis le studio 1 de Radio Ciudad
et enfin le folklore par La Clave Santiagueña le mercredi 27 à 20h30.

Pour écouter les concerts en direct depuis le Studio n°1 de Radio Ciudad :
ajouter 5 h à l'horaire du concert (soit 1 h du matin, mais quand on aime, on en compte pas !) et cliquez sur le cartouche En vivo de http://www.radiodelaciudad.gov.ar/


(1) quelque chose comme "Une jolie fleur dans une peau d’vache, une jolie vache déguisée en fleur" (vers de Georges Brassens). Au 19ème siècle, les gauchos, très isolés dans la campagne, appelaient les femmes des chinas (dont le sens premier est chinoise). Chino/china en Argentine désigne d’abord les Indiens. Et les seules femmes avec lesquelles les gauchos pouvaient espérer fonder un foyer, dans les étendues de la pampa, c’étaient les indiennes, que ce mode de vie, frustre, rude, presque nomade, ne rebutait pas. Ensuite, sous l’influence de l’exode rural et l’arrivée en ville des payadores des campagnes, le terme china servit à désigner les femmes en général dans le petit peuple de Buenos Aires, majoritairement masculin, du fait de l’immigration. Mi china, cela voulait donc dire "ma chérie", "ma môme", "ma compagne"... "Mon gouvernement" dit l’argot parisien. La china cruel est un stéréotype du tango des années 10, 20 et 30, lorsque les coquettes pouvaient s’amuser à frustrer les passions qu’elles inspiraient aux hommes, en forte compétition pour les séduire. China cruel est le nom sous lequel se produit cette orchestre de tango exclusivement féminin.
(2) El Yotivenco : c'est du verlan. Entendre El conventillo. Le conventillo ("le petit couvent"), c'est le nom que les immigrants ont donné aux logements spartiates et miséreux qu'ils parvenaient à louer dans les faubourgs de Buenos Aires. Le raz-de-marée d'Européens très pauvres sur la capitale argentine fit jaillir des constructions anarchiques, faites de tout et de n'importe quoi (tôles, bois, briques...), des habitations fragiles, humides, sans aucun confort, sans aucune intimité d'une mansarde à une autre. Le conventillo est l'un des berceaux de la culture tanguera, le lieu par excellence où les immigrants se sont croisés, où ils ont construit un nouveau vivre ensemble en dépassant toutes les barrières linguistiques, où ils ont inventé la langue portègne et le lunfardo, où ils ont inventé le tango, où ils ont fait naître une conscience ouvrière et des mouvements sociaux remuants...