Formée à l'école de danse du Teatro
Colón (Instituto Superior del Arte) puis à la School of American
Ballet de New York à 14 ans, la danseuse argentine Paloma Herrera a
commencé sa carrière au sein de l'American Ballet Theatre, de New
York, où elle entre après six mois d'école et accède, il y a
vingt ans, au statut de Principal Dancer (l'équivalent d'étoile à
l'Opéra de Paris). C'est la première fois qu'une danseuse accède
si jeune à ce rang à forte responsabilité artistique.
Cette année, vingt ans plus tard, au
mois de mai et à l'âge de quarante ans, l'âge normal de la
retraite pour les danseurs classiques, mais après un double
malentendu entre la prestigieuse compagnie new-yorkaise et deux de
ses étoiles latino-américaines, elle a fait ses adieux au public
nord-américain puis entamé une longue tournée d'adieux dans tout
le continent pour finir en Argentine.
L'affiche de la représentation à Corrientes La photo, avec ce diadème, ne correspond ni à Roméo et Juliette ni à Giselle (Le Lac des cygnes, peut-être !) |
Cette tournée qui l'a menée à Buenos
Aires, où elle a retrouvé la troupe de ses débuts, en octobre
(avec une version de Roméo et Juliette, de Serge Prokofiev), vient de
s'achever à Mendoza, la semaine dernière, mercredi et jeudi, au
Teatro Independencia, le grand (et très beau) théâtre à
l'italienne de la capitale provinciale.
Une ovation de dix minutes a salué son
ultime représentation, une interprétation de son rôle fétiche du
rôle titre de Giselle, le ballet romantique d'Adolphe Adam pour la
musique et Jules Perrot, Jean Coralli et Marius Petipa pour la
chorégraphie originale, dans une version signée Maximiliano Guerra
pour la troupe de ballet du Teatro Colón dont il est le directeur.
La biographie de l'artiste dans le programme de Roméo et Juliette en octobre au Teatro Colón |
Pour ces deux dernières
représentations, les places se vendaient au guichet à des prix très
élevés : de 1 200 $ ARG pour les quatre premiers rangs du
parterre jusqu'à 250 au poulailler (et ce n'est déjà pas donné !).
Et il fallait payer en liquide (c'est ce qu'indiquait la page
Facebook du théâtre qui ne doit pas avoir une confiance absolue
dans le système bancaire par les temps qui courent).
Belle une, non ? Cliquez sur l'image pour lire les textes |
La Nación est le seul quotidien
national à la mettre à sa une ce matin.
Pour aller plus loin :
Consulter le site Internet de la danseuse (il est assez sommaire)
Consulter sa fiche sur le site Internet
de l'ABT
Télécharger le programme de Roméo et Juliette à Buenos Aires en pdf.