Du 18 au 30 octobre 2016,
le festival Guitarras del Mundo, dirigé et imaginé par Juan Falú,
l'un des plus grands guitaristes folkloristes argentins, revient pour
sa vingt-deuxième édition. Il a conservé l'appui du ministère de
la Culture nationale, malgré l'alternance politique, ce qui prouve
qu'il est possible d'obtenir de ce nouveau gouvernement des décisions
qui font une place à toutes les musiques, y compris les genres
populaires. D'autant que l'autre partenaire producteur n'est autre
que le syndicat des salariés de l'Etat fédéral, l'UPCN (Unión de
Personal Civil de la Nación).
Cette année, le festival
se répand dans tout le pays, avec 54 villes participantes, et
accueille des musiciens de treize pays différents, dont l'Allemagne,
la Suisse, la France, l'Espagne, la Turquie et plus étonnant encore
eu égard à l'actualité internationale, la Syrie (1). La manifestation est dédiée à la mémoire du guitariste de chamamé Nini Flores, dont le décès, il y a quelques mois, a profondément affecté le monde du folklore argentin.
Ce soir, le festival
démarre à l'auditorium de l'UOCRA, un autre syndicat, aussi
vigilant que n'importe quel autre vis-à-vis de l'actuelle politique
sociale du gouvernement Macri. Demain, à Buenos Aires, le concert
sera donné à l'auditorium de la Biblioteca Nacional Mariano Moreno
qui semble se remettre de la crise terrible qu'elle a traversée
pendant le premier semestre et dont la programmation culturelle comme
le site Internet témoignent d'une montée en gamme de ses activités.
Tous les concerts sont gratuits, partout dans le pays.
Tous les concerts sont gratuits, partout dans le pays.
Pour aller plus loin :
consulter la page Facebook
du festival
consulter le site Internet de Juan Falú (qui présente les autres propositions culturelles de
ce grand musicien)
(1) La Syrie est le
premier importateur de yerba mate dans le monde. L'immigration
chrétienne venant de l'Empire ottoman à la Belle Epoque a créé
des liens très forts entre la Syrie (et à un moindre titre le
Liban) et l'Argentine actuelle, qui est l'un des pays qui accueille
le plus de réfugiés syriens. La première dame argentine, Julia
Awada de Macri, est elle-même issue d'une famille d'origine
syrienne, comme son patronyme l'indique.