Conférence de presse de ce matin |
L'association
Abuelas de Plaza de Mayo a fait ce midi une conférence de presse
pour présenter la 127ème identification parmi ces 500
enfants enlevés à leur famille par la dictature militaire qui tuait
ensuite la mère, récemment accouchée, ou les deux parents.
Il
s'agit d'une femme, la fille d'un couple de montoneros, des
guérilleros péronistes, qui furent arrêtés à Córdoba en avril
et mai 1977. Lui, Carlos Poblete, était de San Juan, elle, Carmen
Moyano, de Mendoza.
Les
deux tantes, paternelle et maternelle, de la jeune femme assistaient
à la réunion, aux côtés de Estela de Carlotto. Les grands-mères
ne sont plus de ce monde.
Cette
dame est née en juin 1977, dans le centre de détention et de
torture de la ex-ESMA, dans des conditions qui sont maintenant
judiciairement et historiquement bien connues.
Cette
bonne nouvelle de fin d'année intervient en même temps qu'une
nouvelle plus inquiétante. La justice a en effet accordée un régime
de prison domiciliaire, à Mar del Plata en plus, à l'un des pires
et plus emblématiques criminels de la dictature de 1977-1983. Quand
on sait ce qu'est en général la prison domiciliaire pour ces gens
et qu'ils sortent de chez eux à peu près comme ils veulent sans
aucune sanction, l'information ne fait pas sourire dans l'ambiguïté
qui préside depuis quelques mois les relations de l'exécutif et du
judiciaire en Argentine.
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