Macri dirige la chasse aux opposants, titre Página/12en citant Cristina Kirchner |
Pour
l'heure, Cristina Kirchner reste libre de ses mouvements, elle va continuer à siéger et à voter au Congrès, elle a été
mise sous contrôle judiciaire par le juge Claudio Bonadio et le
Sénat ne semble pas disposé à voter sa levée d'immunité, étant
donné que toute l'opposition a déclaré vouloir faire front commun
sur cette question.
Clarín fait sa une sur les caciques kirchneristes qui ont été incarcérés hier Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La
sénatrice et ex-présidente a tenu une conférence de presse en
sortant du tribunal. De nombreux acteurs de sa mouvance politique
l'entouraient. On a noté toutefois que les gouverneurs péronistes
ont choisi de garder le silence sur les derniers rebondissements du
dossier Nisman, puisque l'inculpation de Cristina Kichner est liée à
cette affaire. Il s'agit pour la magistrature de suivre le
réquisitoire que le procureur Alberto Nisman voulait publier, à la
veille de sa mort violente, chez lui, en plein été 2015.
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En
même temps que l'ex-présidente était convoquée chez le juge
d'instruction, le juge fédéral qui avait déclaré inapplicables
les réquisitoires du procureur défunt, Daniel Rafecas, était
convoqué devant le Conseil de la Magistrature, statuant en conseil
disciplinaire, pour répondre de fautes qu'il aurait commises en
publiant son arrêt de rejet des écrits de Nisman, lequel a ensuite
été confirmé en appel puis devant la Cour Suprême, avant que le
dossier soit réactivé sur une base quelque peu contestable en
droit, puisqu'on ne juge pas deux fois les mêmes faits. Rafecas
s'est défendu bec et ongles devant ses pairs.
La Nación fait sa une sur la conférence de presse de Cristina Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
On
reste confondu devant la brutalité du virage pris par l'Argentine
depuis le résultat des élections d'octobre. Tout se passe comme si,
bien au-delà du seul gouvernement, les diverses composantes
sociales, économiques et politiques qui convergent pour soutenir la
nouvelle majorité étaient conduites par le désir de prendre leur
revanche sur les douze années de gouvernement Kirchner, de tout
annuler et de tout casser, en s'en prenant aussi aux personnes, y
compris aux juges, comme on le voit au Brésil et dans d'autres pays
de la région.
Pour
aller plus loin :
Sur
l'inculpation de Cristina Kirchner
lire
l'article de Clarín
sur
le procès de Daniel Rafecas
lire
l'article de Página/12, qui soutient le juge
lire
l'article de La Nación
Ajouts du 12 décembre 2017 :
lire l'article de La Nación sur les déclarations d'un ancien Secrétaire d'Interpol qui souligne que l'accord avec l'Iran n'a jamais annulé le mandat d'arrêt international émis par l'Argentine contre les suspects iraniens. Il estime que Claudio Bonadio n'instruit qu'à charge et écarte les éléments à décharge, comme celui-là. Or cet argument était déjà celui qu'avançaient Cristina Kirchner et Héctor Timmerman pendant l'été 2015, au plus fort du scandale autour de la mort violente de Alberto Nisman
lire l'article de Página/12 sur le même sujet
Ajout du 13 décembre 2017 :
lire l'article de Clarín sur la lettre envoyée par le ministre des Affaires étrangères d'Iran à Jorge Faurie, son homologue argentin, où l'Iran reconnaît que le mémorandum de coopération avait bien pour objectif de faire lever le mandat d'arrêt international contre les agents iraniens suspects d'avoir commandité et organisé l'attentat de 1994 contre la mutuelle juive de la rue Pasteur à Buenos Aires (86 morts et plus de 300 blessés, dont certains handicapés à vie).
Ajouts du 12 décembre 2017 :
lire l'article de La Nación sur les déclarations d'un ancien Secrétaire d'Interpol qui souligne que l'accord avec l'Iran n'a jamais annulé le mandat d'arrêt international émis par l'Argentine contre les suspects iraniens. Il estime que Claudio Bonadio n'instruit qu'à charge et écarte les éléments à décharge, comme celui-là. Or cet argument était déjà celui qu'avançaient Cristina Kirchner et Héctor Timmerman pendant l'été 2015, au plus fort du scandale autour de la mort violente de Alberto Nisman
lire l'article de Página/12 sur le même sujet
Ajout du 13 décembre 2017 :
lire l'article de Clarín sur la lettre envoyée par le ministre des Affaires étrangères d'Iran à Jorge Faurie, son homologue argentin, où l'Iran reconnaît que le mémorandum de coopération avait bien pour objectif de faire lever le mandat d'arrêt international contre les agents iraniens suspects d'avoir commandité et organisé l'attentat de 1994 contre la mutuelle juive de la rue Pasteur à Buenos Aires (86 morts et plus de 300 blessés, dont certains handicapés à vie).