Avant-hier,
on a su qu'un condamné pour crime contre l'humanité, un criminel
emblématique de la dictature militaire des années 1976-1983, venait
de bénéficier d'un aménagement de sa peine. Il peut vivre, sous le
régime de la prison domiciliaire (ce qui veut dire qu'en fait il est
à peu près libre), chez lui, à Mar del Plata. Il pourra même
aller se promener sur le bord de mer, si tant est qu'il soit un tout
petit peu discret.
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La
décision est d'autant plus scabreuse que l'homme a été autorisé à
aller vivre à quelques pâtés de maisons d'une de ses victimes, qui
s'était portée partie civile au cours de l'un des procès qui lui
avait été fait et qui lui avait valu une condamnation à la prison
ferme.
Cette
mesure judiciaire soulève la colère des associations de victimes
et, chose moins classique, elle soulève aussi les critiques d'une
autre association, qui apparaît dans le paysage, après trente-cinq
ans de démocratie, l'association des enfants de criminels pour la
Mémoire, la Vérité et la Justice, c'est-à-dire des enfants qui
dénoncent les crimes de leurs parents (en général, leurs pères).
Ce matin, cette dernière association a manifesté à Buenos Aires, dénonçant une régression du
pays en matière de droits de l'Homme. La fille du criminel concerné fait partie de l'association.
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