Une une inventive et agressive, caractéristique de ce quotidien |
Laura Alonso, la toujours souriante et éternellement fringante Madame Anti-Corruption du gouvernement de Mauricio Macri, vient de se faire épingler par la justice argentine qui l'a
inculpée pour manquement au devoir de sa charge parce qu'elle a étouffé une enquête sur des affaires suspectes de l'actuel
président : le groupe industriel et financier de la famille
Macri a pris le contrôle de la poste nationale argentine (Correo
Argentino) en en obtenant (légalement) la concession pendant le mandat présidentiel
de Carlos Menem. Or le groupe Macri n'a pas acquitté la dette ainsi
contractée, qui se montait déjà en 2001 à près de 300 millions
de pesos.
L'Office Anti-Corruption (AO) aurait donc dû mener une enquête avec rigueur
et longueur de temps mais Laura Alonso a très vite fermé le dossier
sous prétexte que l'affaire ne relevait d'aucun conflit d'intérêts.
Un argument qui ne tient pas debout puisqu'il s'agit de la famille
du chef de l'Etat et d'une concession de service public.
Trois
parlementaires de l'opposition ont donc porté l'affaire devant la
justice et une procureure fédérale demande désormais des comptes à
la dignitaire. C'est la juge Servini de Cubría qui prend en charge
l'instruction. Elle est bien connue pour le rôle qu'elle a joué
dans plusieurs restitutions d'identité à des adultes enlevés en
bas âge à leur famille par la dictature.
La
Nación était hier matin le seul quotidien national à ne pas aborder
le sujet dans son édition imprimée et Página/12 le seul à en
faire sa une.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín.