lundi 2 mars 2020

Luis Lacalle Pou a pris ses fonctions [Actu]

"Lacalle Pou promet de lutter pour le changement et la liberté"
On croirait entendre un slogan de Macri il y a quatre ans
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Le nouveau président uruguayen, Luis Lacalle Pou, a pris ses fonctions hier en prêtant serment à la constitution comme il convient. Il l’a fait en plein air et il a reçu l’écharpe présidentielle des mains de son prédécesseur avant de recevoir les honneurs militaires. Il a ensuite traversé la ville de Montevideo, debout à bord d’une voiture décapotable, avec à ses côtés la vice-présidente, Beatriz Argimón, la première femme élue à ce poste (1).

Supplément de La Répública d'hier
"Luis démarre"
Le président et la vice-présidente tout sourire au soir de l'élection
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Luis Lacalle Pou (droite) a promis de mettre en place une politique d’austérité, d’en finir avec la dette soi-disant accumulée par la majorité précédente et de faire la transparence (ça, ils le disent tous en arrivant, on l’attend donc aux actes). Étaient présents à l’inauguration de son mandat le président brésilien, qui a essuyé des sifflets en arrivant au parlement, et le président chilien, lui aussi fraîchement accueilli par une partie du public présent. Bolsonaro se promet une meilleure coopération internationale avec la nouvelle majorité uruguayenne. Lacalle Pou va mettre en place une politique libérale, favorable au capital et au patronat. Il risque de détruire la politique sociale de ses prédécesseurs, qui avait pourtant permis de réduire considérablement la pauvreté dans le pays.

El Observador hier
"Le chemin vers le pinacle"
Avec tout plein de photos du nouveau président à tous les âges

Les médias hégémoniques font la fête, comme on pouvait s’y attendre, tout en prédisant pour certains d’entre eux que la coalition des droites qui a permis ce succès électoral risque de se briser assez vite sur les écueils de l’exercice effectif du pouvoir. Il n’en reste pas moins vrai que la passation de pouvoir s’est passée dans la dignité entre le sortant et l’élu, pourtant opposés politiquement. L’Uruguay a montré une nouvelle fois sa maturité démocratique.

Supplément de La República aujourd'hui

Pour en savoir plus :
en Uruguay :
aujourd’hui
lire l’article de El Observador sur la cérémonie de passation du pouvoir
lire l’article de El Observador sur le portrait du président « qui sait danser le tango et veut continuer à pratiquer ses hobbies »
lire l’article de LR21 sur le nouveau duo à la tête du pays
hier
En Argentine
lire l’article de Página/12 (assez hostile d’emblée)
lire l’article de La Prensa (qui insiste sur les racines portègnes du nouveau mandataire uruguayen)



(1) Juste avant elle, la fonction était tenue par Lucía Topolansky, la femme de Pepe Mujica, mais elle n’a dû le poste qu’à la démission du vice-président élu à la suite d’un scandale.