"Lacalle Pou promet de lutter pour le changement et la liberté" On croirait entendre un slogan de Macri il y a quatre ans Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le nouveau président uruguayen, Luis Lacalle Pou,
a pris ses fonctions hier en prêtant serment à la constitution
comme il convient. Il l’a fait en plein air et il a reçu l’écharpe
présidentielle des mains de son prédécesseur avant de recevoir les
honneurs militaires. Il a ensuite traversé la ville de Montevideo,
debout à bord d’une voiture décapotable, avec à ses côtés la
vice-présidente, Beatriz Argimón, la première femme élue à ce
poste (1).
Supplément de La Répública d'hier "Luis démarre" Le président et la vice-présidente tout sourire au soir de l'élection cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Luis
Lacalle Pou (droite) a promis de mettre en place une politique
d’austérité, d’en finir avec la dette soi-disant accumulée par
la majorité précédente et de faire la transparence (ça, ils le
disent tous en
arrivant, on l’attend donc aux actes).
Étaient
présents à l’inauguration de son mandat le président brésilien,
qui a essuyé des sifflets en arrivant au parlement, et le président
chilien, lui aussi fraîchement accueilli par une partie du public
présent. Bolsonaro se promet une meilleure coopération
internationale avec la nouvelle majorité uruguayenne. Lacalle Pou va
mettre en place une politique libérale, favorable au capital et au
patronat. Il risque de détruire la politique sociale de ses
prédécesseurs, qui avait pourtant permis de réduire
considérablement la pauvreté dans le pays.
El Observador hier "Le chemin vers le pinacle" Avec tout plein de photos du nouveau président à tous les âges |
Les
médias hégémoniques font la fête, comme on pouvait s’y
attendre, tout en prédisant pour certains d’entre eux que la
coalition des droites qui a permis ce succès électoral risque de se
briser assez vite sur les écueils de l’exercice effectif du
pouvoir. Il n’en reste pas moins vrai que la passation de pouvoir
s’est passée dans la dignité entre le sortant et l’élu,
pourtant opposés politiquement. L’Uruguay a montré une nouvelle
fois sa maturité démocratique.
Supplément de La República aujourd'hui |
Pour
en savoir plus :
en
Uruguay :
aujourd’hui
lire
l’article de El Observador sur la cérémonie de passation du
pouvoir
lire
l’article de El Observador sur le portrait du président « qui
sait danser le tango et veut continuer à pratiquer ses hobbies »
lire
l’article de LR21 sur le nouveau duo à la tête du pays
hier
lire
le portrait de la nouvelle vice-présidente dans La República
En
Argentine
lire
l’article de Página/12 (assez hostile d’emblée)
lire
l’article de La Prensa (qui insiste sur les racines portègnes du
nouveau mandataire uruguayen)
lire
l’article de Clarín
(1)
Juste avant elle, la fonction était tenue par Lucía Topolansky, la
femme de Pepe Mujica, mais elle n’a dû le poste qu’à la
démission du vice-président élu à la suite d’un scandale.