mardi 10 mars 2020

Les marches féministes du 8 mars – Article n° 6100 [Actu]

Dimanche, sur Plaza de Mayo, devant la cathédrale métropolitaine
(photo Reuters)
Tous les boucliers affichent des slogans ou des appartenances de gauche
Au centre, un bouclier qui réclame la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1)

Les marches féministes se sont produites surtout hier pour capter plus d’attention dans l’opinion publique. Deux mots d’ordre dominaient : le droit à l’avortement, qui fera très prochainement l’objet d’un débat parlementaire dont l’issue semble assurée cette année, et la lutte contre la violence machiste (abus sexuels, harcèlement, viols et meurtres de genre).

"Non, c'est non" à la une de Página/12 dimanche

La presse du jour en parle peu, la quarantaine imposée à toute l’Italie l’emportant largement sur tout le reste, avec le virus qui a atteint l’Argentine il y a quelques jours, a déjà fait un mort, un monsieur de 64 ans qui rentrait de vacances en France, et menace la très délicate récupération économique du pays.

Une de Clarín hier
Le gros titre se comprend sans traduction
En haut, la marée féministe sur Plaza del Congreso
En bas, une photo de la gare ferroviaire de Milan
Sur la droite, un petit titre annonce 17 malades en Argentine
(la plupart venus d'Italie, où ces Argentins étaient allés
passer leurs vacances d'été austral)
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Les manifestations d’hier semblent pourtant avoir eu plus de succès que le rassemblement religieux et anti-avortement de Luján dimanche, si l’on en croit les photos qui montrent une foule débordant largement la place du Congrès à Buenos Aires tandis qu’elle ne débordait pas Plaza Belgrano à Luján.

Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa (très hostile)
lire l’article de Página/12 aujourd’hui (le site Internet semble empêché de publier la une du jour)
lire l’article de La Nación



(1) Cette séparation de l'Eglise et de l'Etat est en route à l'initiative de l'épiscopat catholique argentin qui a entamé une longue réflexion pour réorganiser l'Eglise et ses nombreuses institutions sociales (écoles de toutes sortes, hôpitaux, dispensaires, réfectoires pour les plus démunis, maisons de retraite, etc.) sans le secours des actuelles subventions publiques, notamment du salaire des membres du clergé séculier.