Hier soir, le président Alberto Fernández s’est
adressé aux Argentins par le biais de la télévision publique. Dans
un discours bref et ferme, de moins de six minutes, il a exposé les
mesures qu’il venait de décréter et qui entrent en vigueur de
manière échelonnée d’ici dimanche.
Les
vols en provenance d’Europe et d’autres zones infectées sont
suspendus pour 30 jours. A partir de lundi, seule Aerolíneas
Argentinas pourra rapatrier les citoyens argentins qui se
trouveraient encore à l’étranger.
Comme si souvent, Clarín privilégie le foot sur sa une Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les
personnes rentrant de zones infectées doivent s’isoler chez elles
et rester en quarantaine pendant 14 jours. Le chef d’État a
insisté sur le caractère obligatoire de cette mesure, sachant que les
Argentins ont fait de l’indiscipline un sport national. D'ailleurs, un journaliste de TN (télé d'information en continu du groupe Clarín) a tenté de tourner la mesure en ridicule à l'antenne.
Le président a rappelé quelques gestes barrières à adopter et annoncé que le
prix du gel hydroalcoolique et des masques chirurgicaux allait
revenir à son niveau de début février et s’y maintenir afin que
tout le monde puisse accéder à ces deux protections.
Pour
l’heure, les écoles restent ouvertes mais les pouvoirs publics
envisagent de les fermer au premier signal d’alarme un peu sérieux.
L’Argentine
compte actuellement une vingtaine de personnes infectées. On déplore
déjà un mort et l’un des patients diagnostiqués est sous
assistance respiratoire et sédation dans un hôpital de Mar del
Plata.
Pour
aller plus loin :
lire
le texte complet du discours sur Página/12
Página/12
et Clarín ont intégré la vidéo du discours à leurs pages
Internet.
Ajout du 15 mars 2020 :
Les sondages montrent que 62% des Argentins apprécient la gestion de crise menée par Alberto Fernández mais 33% restent indécrottablement hostiles. Lire à ce sujet cet article de Página/12.
Ajout du 15 mars 2020 :
Les sondages montrent que 62% des Argentins apprécient la gestion de crise menée par Alberto Fernández mais 33% restent indécrottablement hostiles. Lire à ce sujet cet article de Página/12.