"Classes suspendues et frontières fermées jusqu'à la fin du mois" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les chiffres varient entre Página/12 et les
autres quotidiens.
Selon Página/12, six passagers arrivant à Ezeiza
ces dernières heures après avoir transité par des zones infectées
(Asie, Amérique du Nord ou Europe), se seraient vu refuser l’entrée
en Argentine (conformément au décret présidentiel) tandis que 18 personnes, elles aussi de nationalité
étrangère et descendues dans différents hôtels à Buenos Aires,
auraient été reconduites à la frontière en application de la fermeture des frontières décrétée par le président Alberto Fernández.
Selon
La Prensa, Clarín et La Nación, chez lesquels semble percer une petite pointe de xénophobie, les forces de police auraient
expulsé 90 étrangers, qui, logés au Sheraton de Buenos Aires (1),
auraient violé la quarantaine qui s’impose à toute personne
entrant en Argentine. A cela s’ajouterait 180 étrangers qui, à
leur arrivée à Ezeiza, l’aéroport international de Buenos Aires,
auraient manifesté leur refus de se conformer au protocole de
quarantaine, ce qui est une formulation pour
le moins étrange (2). Un
total de 270 touristes aurait donc fait
l’objet d’une expulsion pour avoir
refusé de respecter la législation du pays accueillant.
D’après
La Prensa, la police a fait des descentes
dans 70 hôtels sur tout le territoire pour contrôler le respect du confinement par les nouveaux arrivés.
D’après La Nación, et malgré les gros titres, la
plupart de ces étrangers n’ont pas été expulsés, ils ont été raccompagnés à leur demande à l’aéroport parce qu’ils
préféraient rentrer chez eux que passer
deux semaines en quarantaine à
leur destination de vacances. Ce qui est
bien compréhensible et ne témoigne d'aucun mépris vis-à-vis de l’ordre
public en Argentine.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de Clarín
(1)
En fait, ils logeaient dans plusieurs palaces portègnes : le
Sheraton, à Palermo, l’hôtel Alvear, à Recoleta, et le Hilton de
Puerto Madero.
(2)
Comment un particulier peut-il déclarer à un agent de police du
pays où il débarque qu’il n’a pas l’intention de respecter la
loi de ce même pays ? S’agit-il de personnes qui ont perdu la
tête en apprenant qu’elles allaient passer tout leur séjour dans
une chambre d’hôtel et qui ont fait une crise de nerfs en zone de contrôle des passeports ?
D'un autre côté, des touristes qui sortent de leur hôtel avec assurance
parce que « moi, je paye donc je fais ce que je veux »,
c’est malheureusement possible, surtout dans ce genre
d’établissements de luxe dont les clients ont l’habitude qu’on
leur obéisse au doigt et à l’œil où qu’ils aillent dans le
monde.