Hier,
toutes les associations de victimes de la dernière dictature
militaire, militantes des droits de l’homme, ont publié un
communiqué commun annonçant qu’elles renonçaient à la
traditionnelle marche du 24 mars, pour le jour de la Mémoire, de la
Vérité et de la Justice, qui commémore le coup d’État de Videla
et rappelle la quête incessante des disparus, morts (les adultes) et
vivants (les enfants en bas âge arrachés par le régime putschiste
à leurs familles biologiques et légitimes).
Cette
marche a été maintenue avec vigueur pendant tout le mandat de
Mauricio Macri dont il semble qu’il ne lui aurait pas déplu
qu’elle disparaisse du paysage politique national.
Los
organismos de Derechos Humanos hemos decidido suspender la histórica
marcha del 24 de marzo, ante la situación de público conocimiento
respecto al Coronavirus. Resulta de vital importancia seguir las
medidas oficiales dispuestas en nuestro país y, especialmente, las
recomendaciones preventivas del Gobierno Nacional.
El
24 de marzo es una fecha muy importante, en la que miles de familias,
sobrevivientes, compañeras, compañeros y el pueblo en su conjunto
nos manifestamos y seguimos luchando por Memoria, Verdad y Justicia.
No obstante, y con mucha prudencia, hemos analizado la situación y
decidido suspender la convocatoria a movilizarse a Plaza de Mayo,
acorde a los protocolos y disposiciones de los organismos de
gobierno.
En
el Día Nacional de la Memoria por la Verdad y la Justicia recordamos
a las y los 30.000 detenidos-desaparecidos por el terrorismo de
Estado, reivindicamos sus luchas y repudiamos los delitos de lesa
humanidad cometidos por los genocidas. Se trata de un acto de memoria
colectiva para evitar que se repitan esos terribles crímenes.
La
decisión de no movilizarnos el 24 de marzo como lo hacemos desde
hace tantos años es realmente algo muy impactante, pero entendemos
que el cuidado de la población requiere respuestas solidarias para
contribuir con la prevención y la salud de nuestro pueblo. No
podemos ir a la plaza para evitar el contagio, pero queremos que se
contagie la esperanza firme en el nunca más.
-
Abuelas de Plaza de Mayo
-
Madres de Plaza de Mayo Línea Fundadora
-
Familiares de Desaparecidos y Detenidos por Razones Políticas
-
H.I.J.O.S. Capital
-
Asamblea Permanente por los Derechos Humanos
-
Asamblea Permanente por los Derechos Humanos La Matanza
-
Asociación Buena Memoria
-
Centro de Estudios Legales y Sociales
-
Comisión Memoria, Verdad y Justicia Zona Norte
-
Familiares y Compañeros de los 12 de la Santa Cruz
-
Fundación Memoria Histórica y Social Argentina
-
Liga Argentina por los Derechos Humanos
-
Movimiento Ecuménico por los Derechos Humanos
Nous,
organismes de droits de l’Homme, avons décidé d’annuler la
marche historique du 24 mars à cause de la situation de notoriété
publique concernant le corona virus. Il est d’une importance vitale
de respecter les mesures officielles établies dans notre pays et,
spécialement, les recommandations de prévention du Gouvernement
national.
Le
24 mars est une date importante à laquelle nous, familles par
milliers, survivants, camarades et peuple en son entier, nous
manifestons et continuons la lutte pour la Mémoire, la Vérité et
la Justice. Cependant, avec une grande prudence, nous avons analysé
la situation et avons décidé d’annuler le mot d’ordre à se
mobiliser sur Plaza de Mayo, en conformité avec les protocoles et
les dispositions des pouvoirs publics.
En
ce jour national de Mémoire pour la Vérité et la Justice, nous
rappelons les 30.000 détenus et disparus, hommes et femmes,
[victimes] du terrorisme d’État, nous prenons à notre compte
leurs luttes et nous condamnons les crimes contre l’Humanité
commis par les génocidaires (1). Il s’agit d’une célébration
de la mémoire collective pour éviter que ces crimes terribles se
reproduisent.
La
décision de ne pas nous mobiliser le 24 mars, comme nous le faisons
depuis tant d’années, est véritablement quelque chose qui nous
coûte mais nous comprenons que le souci de la population exige des
réponses solidaires pour contribuer à la prévention et à la santé
de notre peuple. C’est pour éviter la contagion que nous nous
interdisons de nous rendre sur la place mais nous voulons que se
diffuse la ferme espérance dans le « jamais plus ça ».
Suivent
le nom des treize associations signataires dont la Ligue argentine
des droits de l’Homme.
Traduction
© Denise Anne Clavilier
Comme
on peut s’y attendre dans ce genre de circonstances, seul Página/12
se fait l’écho de cette décision.
(1) On désigne par le terme génocidaire les criminels de la dictature.