"Le virus, nous le ralentirons en étant tous unis. Viralisons la responsabilité #Nous Sommes Responsables" |
Avec désormais trois morts et près de 100 infectés, la presse
argentine semble prendre la mesure de la catastrophe, alors que
l’opinion publique générale hésitent peut-être encore à
comprendre ce qu’il se passe. Les unes impactent, en particulier
celle de La Prensa, très peu coutumière de cette forme de
communication à message unique, sans photo.
"Dans cette pandémie, nous ne faisons qu'un" Réunion du Président avec l'opposition dans le Salón de las Mujeres de la Casa Rosada |
Le gouvernement, qui
s’est entendu avec l’opposition, envisage d’imposer le
confinement à toute la population et non pas seulement comme c’est
le cas actuellement les familles avec enfants et les personnes
exposées du fait de leur âge ou de leur état de santé.
Il est très rare en
Argentine que l’opposition accepte ainsi de s’entendre avec la
majorité et de mettre en place une politique unique partout dans le
pays.
Certaines villes, où
existent des clusters, pourraient être mises en quarantaine pour
deux semaines. Des mesures de fixation des prix ont déjà été
prises pour 30 jours pour empêcher la spéculation sur les produits
de première nécessité en alimentation et en hygiène. Le réseau
ferroviaire (récemment nationalisé) adapte son service mais il ne
concerne plus depuis les terribles années 1990 que la province de
Buenos Aires, puisque Carlos Menen a détruit tout le reste des
chemins de fer qui sillonnaient le pays depuis la fin du 19e
siècle et ont tant fait pour le développement économique. Les
transports intra-urbains (métro, bus) imposent aussi des
restrictions. Même certains secteurs de service marchand montrent un
peu de sens civique : les fournisseurs de téléphonie mobile
viennent de renoncer aux augmentations qu’ils avaient déjà
annoncées mais seulement pour certaines catégories de clients.
C’est toujours un premier pas, il y en aura peut-être d’autres.
Les journaux de ce jour
sont presque entièrement consacrés à la crise sanitaire, qu’ils
tâchent d’analyser sous tous ses aspects, sans se priver ici et là
d’un méchant coup de patte contre le gouvernement en place (on ne
se refait pas quand on est Clarín).
Pour aller plus loin :