jeudi 19 mars 2020

Union sacrée [Actu]

"Le virus, nous le ralentirons en étant tous unis.
Viralisons la responsabilité
#Nous Sommes Responsables"

Avec désormais trois morts et près de 100 infectés, la presse argentine semble prendre la mesure de la catastrophe, alors que l’opinion publique générale hésitent peut-être encore à comprendre ce qu’il se passe. Les unes impactent, en particulier celle de La Prensa, très peu coutumière de cette forme de communication à message unique, sans photo.

"Dans cette pandémie, nous ne faisons qu'un"
Réunion du Président avec l'opposition dans
le Salón de las Mujeres de la Casa Rosada

Le gouvernement, qui s’est entendu avec l’opposition, envisage d’imposer le confinement à toute la population et non pas seulement comme c’est le cas actuellement les familles avec enfants et les personnes exposées du fait de leur âge ou de leur état de santé.
Il est très rare en Argentine que l’opposition accepte ainsi de s’entendre avec la majorité et de mettre en place une politique unique partout dans le pays.

"Ils décident le confinement général et renforcent les restrictions
pour le transport", dit Clarín qui a choisi de montrer vide
le centre commercial de Galerías Pacíficos de la rue Florida
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Certaines villes, où existent des clusters, pourraient être mises en quarantaine pour deux semaines. Des mesures de fixation des prix ont déjà été prises pour 30 jours pour empêcher la spéculation sur les produits de première nécessité en alimentation et en hygiène. Le réseau ferroviaire (récemment nationalisé) adapte son service mais il ne concerne plus depuis les terribles années 1990 que la province de Buenos Aires, puisque Carlos Menen a détruit tout le reste des chemins de fer qui sillonnaient le pays depuis la fin du 19e siècle et ont tant fait pour le développement économique. Les transports intra-urbains (métro, bus) imposent aussi des restrictions. Même certains secteurs de service marchand montrent un peu de sens civique : les fournisseurs de téléphonie mobile viennent de renoncer aux augmentations qu’ils avaient déjà annoncées mais seulement pour certaines catégories de clients. C’est toujours un premier pas, il y en aura peut-être d’autres.

"Le président décide aujourd'hui avec les gouverneurs
le confinement totale", titre La Nación
qui a voulu elle aussi montrer l'espace public vide.
Mais elle a choisi un symbole national et non commercial :
Plaza de la República et son obélisque qui marque
les 400 ans de la fondation de Buenos Aires (1936)
au beau milieu de Avenida 9 de Julio
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Les journaux de ce jour sont presque entièrement consacrés à la crise sanitaire, qu’ils tâchent d’analyser sous tous ses aspects, sans se priver ici et là d’un méchant coup de patte contre le gouvernement en place (on ne se refait pas quand on est Clarín).

Pour aller plus loin :