Pas besoin de traduction. Et de toute manière, ils sont fous, ces Romains ! |
Ce matin, de part et d’autre du Río de la Plata, à Buenos Aires
et à Montevideo, la presse rend hommage à Albert Uderzo, décédé
dans la nuit de lundi à mardi.
Sans doute submergés par l'actualité et les difficultés matérielles dues au confinement, certains titres (La Prensa, El
País) se contentent de puiser dans des dépêches d’agence (EFE,
l’agence espagnole, ou AFP, son homologue française).
Página/12 a décidé
de mettre le grand artiste français à la une de ses pages
culturelles (1).
En Uruguay, El País
l’a mis à sa une générale, en article très secondaire.
Pour en savoir plus :
(1)
Un autre Français, beaucoup plus contestable, figure à la une de
Clarín, le professeur Didier Raoult, porté aux nues par quelques
politiques locaux sans aucune compétence scientifique alors que ce médecin
s’efforce de discréditer le reste de la communauté hospitalière et refuse obstinément la
rigueur méthodologique (essais en double aveugle randomisé sur un
nombre significatif de patients recrutés dans les règles reconnues par tous). Un comble d'irresponsabilité en cette période délicate où la rationalité
des citoyens du monde entier est mise à rude épreuve par l’angoisse
de l’épidémie. En mettant ainsi Raoult à sa une au lieu de la pluralité des essais rigoureux démarrés ces derniers jours un peu partout en Europe (et dans d'autres endroits), Clarín
participe à la course au sensationnalisme qui n’aide pas la
population ordinaire, pas plus en Argentine qu'en France, à comprendre le bien-fondé des consignes de
prudence données par les pouvoirs publics et donc à les respecter.
Dégueulasse !