dimanche 30 mai 2021

Une touche d’humanité dans la campagne électorale [Actu]

"Sur mon état de santé"
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Esteban Bullrich est un sénateur de Juntos por el Cambio, la formation électorale montée pour faire réélire Mauricio Macri il y a deux ans (raté) et qui fait actuellement la guerre au gouvernement en tentant d’empêcher toutes ses initiatives, quelles qu’elles soient. Il fut ministre de l’Éducation sous la présidence Macri. Sur le terrain politique, il s’est toujours fait remarquer par ses fréquentes gaffes et son peu d’élévation d’esprit sur à peu près tous les sujets qu’il aborde.

Il y a un mois, avec une dignité qu’on ne lui connaissait pas encore, il a fait savoir publiquement qu’il était atteint d’une maladie dégénérative du système nerveux qui affecte progressivement et irrémédiablement ses fonctions musculaires et commence à entraver sa parole, lui qui n’a jamais été un bon orateur.

Au cours d’une interview, il vient de révéler que la présidente du Sénat, Cristina Kirchner, vice-présidente de la République et co-chef d’une majorité parlementaire qu’il combat avec la même hargne que les autres élus de droite, l’avait appelé pour prendre de ses nouvelles et qu’ils avaient tous les deux parlé de la consolation qu’apporte la foi en Dieu dans ces épreuves et de la force qu’elle donne pour les surmonter. Esteban Bullrich a reconnu publiquement que cet appel l’avait touché aux larmes.

Il n’est pas mauvais de découvrir qu’au milieu du détestable jeu de « tous les coups sont permis » que pratique l’opposition au milieu de la pandémie, de la difficulté à vacciner la population, de la dette publique à restructurer d’urgence pour que le pays survive, il existe quelques îlots où l’humanité l’emporte sur les autres considérations.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de Clarín, où le radical Rodolfo Terragno tente de ramener l’opposition à la raison (le covid, affirme-t-il, n’est pas une maladie radicale ou péroniste). Terragno a été l’ambassadeur de Mauricio Macri à l’UNESCO, il a quitté son poste en 2019 dès qu’il a appris que les péronistes revenaient au pouvoir. C’est vous dire l’aisance avec laquelle il aborde lui- même l’alternance en politique.