"C'est un gros monstre et il cogne fort", dit le gros titre |
505 morts avant-hier, 745 hier dans toute l’Argentine.
Les courbes
des cas diagnostiqués au test, des malades et des décès prennent
une apparence plus que préoccupante et au moins une province (pas la
mieux dotée) est en train de voir son système hospitalier débordé.
Dans la
province de Catamarca, dans le nord-ouest de l’Argentine, on manque
désormais de lits. C’est la première province à être confrontée
à cette pénurie. D’autres pourraient bien rencontrer la même
difficulté d’ici peu : San Juan, Neuquén et Mendoza qui
ont franchi le seuil des 95 % d’occupation.
"La contageation [sic] a beaucoup augmenté.
On est en train d’entrer dans une zone de danger."
on va se rendre compte qu’on a beaucoup à voir avec tout ce bazar"
En l’absence
du président, en visite dans la province de Misiones pour encourager
diverses entreprises, le Premier ministre a convoqué une réunion
d’urgence pour analyser la stratégie sanitaire à très court
terme sur Buenos Aires et sa banlieue, la région la plus touchée et
la plus intensément peuplée. Y participaient la ministre fédérale
de la Santé ainsi que les Premiers ministres et les ministres de la
Santé du gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires et de la
province homonyme, à nouveau disposés à mener une politique
conjointe en oubliant les enjeux électoraux de mi-mandat.
"C'est l'heure la plus sombre", dit le gros titre du bas Au-dessus : "La pire des recettes", allusion à la grève des producteurs de viande Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
On attend donc dans les heures qui viennent des restrictions supplémentaires aux échanges sociaux. Déjà la province de Santa Fe a fermé ses écoles dans plusieurs villes et elle a restreint les déplacements privés de ses habitants. Le long week-end de la fête nationale, qui tombe mardi prochain, devait commencer vendredi.
Cette fois-ci,
la ville de Buenos Aires devrait appliquer les mesures décidées
au niveau fédéral.
L'info est traitée dans le petit article à gauche, à la hauteur de la photo (relative à Villa Mugica et à ses problèmes de drogue) Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Selon la ministre fédérale de la Santé, ce ne sont pas tant les restrictions décidées par le président qui sont défaillantes (pourtant elles étaient bien légères eu égard aux courbes de la fin du mois d’avril) mais le fait est qu’elles sont très peu observées : de nombreux restaurants fonctionnent à la normale, les écoles sont ouvertes à Buenos Aires, les gens se déplacent, le couvre-feu n’est pas toujours respectés, etc. Il faut donc plus de contrôle et des sanctions pour ceux qui en prennent à leur aise. Or ce sont les entités fédérées qui sont responsables de la mise en œuvre des contrôles et des sanctions.
Pour aller
plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
voir les données officielles sur le portail Coronavirus du gouvernement argentin (infographies évolutives présentées d’un manière très claire)