mercredi 19 mai 2021

Covid-19 : avis de tempête [Actu]

"C'est un gros monstre et il cogne fort", dit le gros titre


505 morts avant-hier, 745 hier dans toute l’Argentine.

Les courbes des cas diagnostiqués au test, des malades et des décès prennent une apparence plus que préoccupante et au moins une province (pas la mieux dotée) est en train de voir son système hospitalier débordé.

"Record de contagions et de morts au pire jour de la pandémie",
dit le gros titre au-dessus d'une photo
qui montre la lutte contre les narcotrafiquants
dans une cité populaire de la banlieue de Buenos Aires
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Dans la province de Catamarca, dans le nord-ouest de l’Argentine, on manque désormais de lits. C’est la première province à être confrontée à cette pénurie. D’autres pourraient bien rencontrer la même difficulté d’ici peu : San Juan, Neuquén et Mendoza qui ont franchi le seuil des 95 % d’occupation.


Le responsable politique à Buenos Aires (CABA) :
"La contageation [sic] a beaucoup augmenté.
On est en train d’entrer dans une zone de danger."
Son interlocutrice : "Danger de débordement à l’hôpital ?"
Lui : "Danger électoral. A n’importe quel moment,
on va se rendre compte qu’on a beaucoup à voir avec tout ce bazar"
Publié ce matin à la une de Página/12
Traduction © Denise Anne Clavilier


En l’absence du président, en visite dans la province de Misiones pour encourager diverses entreprises, le Premier ministre a convoqué une réunion d’urgence pour analyser la stratégie sanitaire à très court terme sur Buenos Aires et sa banlieue, la région la plus touchée et la plus intensément peuplée. Y participaient la ministre fédérale de la Santé ainsi que les Premiers ministres et les ministres de la Santé du gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires et de la province homonyme, à nouveau disposés à mener une politique conjointe en oubliant les enjeux électoraux de mi-mandat.

"C'est l'heure la plus sombre", dit le gros titre du bas
Au-dessus : "La pire des recettes", allusion
à la grève des producteurs de viande
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On attend donc dans les heures qui viennent des restrictions supplémentaires aux échanges sociaux. Déjà la province de Santa Fe a fermé ses écoles dans plusieurs villes et elle a restreint les déplacements privés de ses habitants. Le long week-end de la fête nationale, qui tombe mardi prochain, devait commencer vendredi.

Cette fois-ci, la ville de Buenos Aires devrait appliquer les mesures décidées au niveau fédéral.

L'info est traitée dans le petit article
à gauche, à la hauteur de la photo
(relative à Villa Mugica et à ses problèmes de drogue)
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Selon la ministre fédérale de la Santé, ce ne sont pas tant les restrictions décidées par le président qui sont défaillantes (pourtant elles étaient bien légères eu égard aux courbes de la fin du mois d’avril) mais le fait est qu’elles sont très peu observées : de nombreux restaurants fonctionnent à la normale, les écoles sont ouvertes à Buenos Aires, les gens se déplacent, le couvre-feu n’est pas toujours respectés, etc. Il faut donc plus de contrôle et des sanctions pour ceux qui en prennent à leur aise. Or ce sont les entités fédérées qui sont responsables de la mise en œuvre des contrôles et des sanctions.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

sur les prochaines mesures
lire l’article de La Nación
voir les données officielles sur le portail Coronavirus du gouvernement argentin (infographies évolutives présentées d’un manière très claire)