vendredi 25 mai 2012

De este lado del puente, le nouveau disque de La Biyuya [Disques & Livres]


Les samedis 9 et 30 juin 2012, à 21h, le groupe de tango contemporain La Biyuya présentera son nouveau disque au Teatro del Viejo Mercado, Lavalle 3177, dans le quartier de Almagro.

Entrée : 40$ le jour même, 30 $ en cas de réservation à l'avance.

La Biyuya (1) est un quintette de jeunes musiciens tous ou presque issus de la Escuela de Música Popular de Avellaneda, dans la banlieue sud de Buenos Aires, une ville où ils animent un cycle de concerts à la SFCO, comme vous pouvez le voir sur les annonces de nombreux de leurs spectacles dans ce blog. Il regroupe une chanteuse, qui est aussi auteure et compositrice, Marina Baigorria, un compositeur, auteur et guitariste, Pablo Dichiera, un percussioniste, Santiago Varela, un bassiste, Pablo Vaira, et un flûtiste multi-instrumentiste, qui est aussi bibliothécaire à la Academia Nacional del Tango, Pablo Marasco. Les trois derniers ont eux aussi signé certains morceaux du nouvel album.

Sur De este lado del puente (de ce côté-ci du pont) (2), ils ont invité plusieurs autres musiciens, le bandonéoniste Claudio Gandolfo, le clarinettiste Sabino Figueroa, le percussioniste Cristian Benito Acosta et l'accordéoniste José Luis Santucho.

En août 2011, j'avais eu le droit à une avant-première tout à fait privée, lors d'une très sympathique tertulia organisée par Jacqueline Sigaut chez elle et où Marina et Pablo (Dichiera) m'avaient donné un aperçu de ce que serait ce nouveau disque. J'y avais trouvé la patte du groupe, leur son et leur ligne mélodique bien reconnaissable, et une bonne dose de renouvellement. Je suppose donc qu'il s'agit d'un très bon album. J'attends avec impatience mon prochain séjour à Buenos Aires pour me le mettre entre les oreilles. Mais d'ici là, De este lado del puente sera sans doute disponible (très bientôt) dans la boutique en ligne de Zivals (lien actif dans la partie basse de la Colonne de droite), bien plus riche que le magasin lui-même (esquina Callao y Corrientes), qui réduit chaque année la portion de linéaire consacrée à la musique au profit de la partie librairie.

C'est le quatrième disque de La Biyuya, après Tango en bruto (épuisé), El cuento de que Dios es argentino (2003, juste après la faillite du pays), Buenosairece (2006). C'est le premier CD qui ne comporte que des morceaux originaux, et aucun arrangement de pièces du répertoire comme les trois autres. Un bon signe de maturation du groupe, qui conduit avec tranquilité et sûreté son parcours artistique, malgré les difficultés en tout genre que rencontrent tous les musiciens qui veulent se garder authentiques.

(1) La Biyuya fait partie des 10 artistes que j'ai présentés dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le répertoire du tango argentin, revue Triages (numéro spécial 2010), Tarabuste Editions, janvier 2011.
(2) Le pont en question marque la limite entre Buenos Aires et sa banlieue sud (donc ouvrière et populaire). C'est le Puente Alsina, un ouvrage d'art qui présente aujourd'hui une très belle façade néo-coloniale qui fait la joie des fabricants de cartes postales et de maquettes de couverture de disque de tango. On peut interpréter este de deux façons, côté Buenos Aires (quartier de Nueva Pompeya) ou côté Conurbano ou Gran Buenos Aires (commune d'Avellaneda).