Une
sélection d'articles de consommation courante, dont les prix
ont été garantis contre les augmentations inflationnistes depuis le début
février jusqu'à fin mars dans un premier temps (soit un
mois après la rentrée scolaire) puis jusqu'à fin
mai, viennent de se voir maintenus en l'état jusqu'au mois
d'octobre par un accord entre le Gouvernement argentin et la Chambre
de la grande distribution. L'accord est valable pour 500 produits de
base, pour la plupart des produits alimentaires et hygiénique
(hygiène corporelle et domestique).
Il
se trouve qu'il y a quelques jours, la date des élections de mi-mandat a été fixée définitivement au mois d'octobre. On élira alors une partie des députés, provinciaux et nationaux, et
des sénateurs. Il n'est toutefois pas interdit de penser que
la motivation de fond de cet accord soit une lutte sincère
contre l'inflation qui dévaste l'économie du pays et
en particulier la trésorerie des familles les plus défavorisées.
Un rapport de
l'Université Catholique Argentine à Buenos Aires (UCA), repris ce matin par
le service d'information du Vatican, vient de publier des chiffres
effarants sur le niveau de pauvreté dans le pays : 39% des
mineurs vivent en-dessous du seuil de pauvreté, 4 enfants sur
10 sont indigents, c'est-à-dire que leurs parents ne peuvent
pas leur assurer la suffisance alimentaire.
En Argentine, il est prévu que l'école obligatoire fournisse aux enfants scolarisés un service de repas gratuits (sans participation financière des parents). En général, cette institution assure le déjeuner et le goûter des écoliers. Dans la Province de Buenos Aires, elle offre aussi souvent le petit-déjeuner. Mais les cuisiniers des écoles tirent le diable par la queue pour concevoir des repas appétissants et équilibrés avec les budgets qui leur sont alloués et le prix des denrées (1). Dans la ville de Buenos Aires même, cette obligation fait parfois les frais d'un jeu politique délétère comme lorsque, pour soutenir le secteur agraire en guerre ouverte avec le Gouvernement national, Mauricio Macri a fait servir en 2008 du pâté de soja dans ces cantines qui ne sont fréquentées que par des gamins pauvres, ce qui a été une catastrophe nutritionnelle (voir mon article du 27 septembre 2008).
En Argentine, il est prévu que l'école obligatoire fournisse aux enfants scolarisés un service de repas gratuits (sans participation financière des parents). En général, cette institution assure le déjeuner et le goûter des écoliers. Dans la Province de Buenos Aires, elle offre aussi souvent le petit-déjeuner. Mais les cuisiniers des écoles tirent le diable par la queue pour concevoir des repas appétissants et équilibrés avec les budgets qui leur sont alloués et le prix des denrées (1). Dans la ville de Buenos Aires même, cette obligation fait parfois les frais d'un jeu politique délétère comme lorsque, pour soutenir le secteur agraire en guerre ouverte avec le Gouvernement national, Mauricio Macri a fait servir en 2008 du pâté de soja dans ces cantines qui ne sont fréquentées que par des gamins pauvres, ce qui a été une catastrophe nutritionnelle (voir mon article du 27 septembre 2008).
Pour
aller plus loin :
lire
l'article d'aujourd'hui dans Página/12 (illustration ci-dessus)
lire
mon article du 5 février 2013 sur la mesure initiale
lire
mon article du 27 mars 2013 sur la prolongation de l'accord
lire
tous mes articles sur le sujet en cliquant sur le mot-clé
Niveau Vie dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search,
ci-dessus.
(1)
Ce problème social grave et durable a inspiré au poète
Raimundo Rosales un candombe intitulé Mañana Clara
(musique de Javier González), que j'ai traduit dans Deux cents
ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le
patrimoine littéraire du tango, janvier 2011, numéro
spécial de la revue Triages, Tarabuste Editions (page 41).
Pour en savoir plus, cliquez sur la couverture du livre que vous
trouverez dans la Colonne de droite de ce blog ou rendez-vous sur la page de mon site Internet qui lui est consacrée. Mañana
Clara (que l'on peut traduire soit par "Matin Claire" -avec un jeu de
mot qui fonctionne mal en français à cause d'un
changement du genre- soit par "Demain, Claire") raconte le dévouement
de la cuisinière d'un de ces comedores infantiles, qui
fonctionnent toute l'année, y compris pendant les vacances
scolaires, pour nourrir toute cette marmaille affamée (c'est
qu'on a bon appétit entre 6 et 14 ans).