La réplique dérobée dans sa vitrine surmontée d'une plaque portant une citation de San Martín |
Cela
s'est passé à Mendoza au Museo del Pasado Cuyano Dr Edmundo
Correas, situé rue Montevideo au numéro 544, au moment où cette institution privée fête le quarante-huitième anniversaire de son inauguration officielle et c'est le journal local Los Andes qui
a relayé l'information jeudi dernier vers 16h. Information qu'on
retrouve aujourd'hui dans les pages intérieures de Clarín au niveau
national et reléguée aussi dans les pages intérieures de l'autre
quotidien mendocin, Diario Uno.
La
réplique du sabre du général José de San Martín, le Libérateur de la Patrie, le plus prestigieux des gouverneur de l'antique province de Cuyo (aujourd'hui Mendoza, San Luis, San Juan), un héros omni-présent dans toute la ville, a été dérobée il y a
plus d'un mois, le 7 mai, trois semaines environ avant qu'à Buenos
Aires, la véritable arme soit transférée de la caserne des
Grenadiers à cheval au Museo histórico nacional, sous la présidence
de Cristina Kirchner (voir mon article du 25 mai 2015). Mendoza n'avait qu'une réplique de cette arme légendaire mais elle possède bien le drapeau de l'Armée des Andes, disposé dans un immense mémorial hyper-moderne, destiné à le conserver et le présenter à la vénération de pèlerins venus à la rencontre de l'histoire de leur patrie...
Interpol
a été saisie pour mettre en échec toute tentative de mettre en
vente l'objet en dehors des frontières argentines.
L'entrée du Musée installé dans une maison de maître typiquement mendocine |
L'objet
dérobé avait été offert à la Junta de Estudios Históricos de
Mendoza en 1941 et la JEHM l'avait déposé dans l'une des quatorze
salles de ce petit musée, qu'elle anime du mieux qu'elle peut avec
les moyens dérisoires qui sont les siens. C'est son président qui a
reconnu publiquement ce vol, intervenu il y a donc plus d'un mois. Le
musée manque de tout, d'un système de sécurité digne de ce nom
comme d'un conservateur issu d'une formation idoine. Au moment de la
création du musée, la Province devait le doter d'un budget, d'une
équipe administrative, d'un conservateur. Rien n'a jamais été fait
dans ce sens. D'après Los Andes, le musée vit avec une dotation de
28 000 $ ARG, une vraie misère pour une institution culturelle qui
apparaît sur tous les dépliants touristiques publiés par la ville
de Mendoza comme la Province.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Clarín