Entrée de Los Galgos |
A
l'angle que forment l'avenue Callao, la rue Lavalle et le Pasaje
Enrique Santos Discepolo, le bar Los Galgos, qui accueillait une
clientèle très populaire sans interruption depuis 1930, vient de
fermer ses portes définitivement dix mois après le décès du
patron, Don Horacio Ramos, malgré les efforts de sa veuve et de ses
petits-neveux pour maintenir ouvert jusqu'en décembre dernier ce
lieu où les employés de la voirie et autres petits métiers des
environs (ceci inclut le gardien de la paix qui pourvoit à la
sécurité du carrefour, el vigilante de la esquina) pouvaient venir prendre un café ou une
bière en mangeant un sandwich, une viennoiserie ou une assiette froide à n'importe
quelle heure.
Un
panneau A louer est apparu sur le local qui n'a pas ré-ouvert après
les vacances d'été.
Photo extraite de la page Facebook du café Elle est adressée au patron pour la fête de la culture nationale par la Fondation Enrique Santos Discépolo |
Clarín
salue ce matin cette institution, inscrite sur la liste des Bares Notables, qui vit s'accouder à son comptoir un grand
du tango, qui habitait à deux pas, dans ce coin de San Nicolás qui
touche à Balvanera : il s'appelait Enrique Santos Discépolo.
C'était au temps du premier puis du second propriétaire, José
Ramos, le père de don Horacio, qui l'avait acheté en 1948. Et
Discépolo n'était pas tout seul, il avait ses amis avec lui, les
Troilo, Manzi, De Caro et autres Cadícamo.
Horacio
Ramos aimait à raconter que le futur président Arturo Frondizi, un
des rares présidents démocratiques des années 1960, était venu
s'asseoir dans sa salle.
Don Horacio Ramos derrière son comptoir |
D'après
la direction du Patrimoine de Buenos Aires, un autre patron de bar
aurait manifesté son intérêt pour ce petit bistrot de quartier.
Pour
aller plus loin :
visiter
la page Facebook de Los Galgos (elle n'est plus tenue à jour depuis
juin dernier)
écouter
Cafetín de Buenos Aires sur Todo Tango, l'encyclopédie en ligne
argentine sur le tango (deux versions différentes).
Couverture de la partition (la photo est celle de Mariano Mores) L'image est empruntée à Todo Tango |
(1)
J'ai traduit Cafetín de Buenos Aires pour Expoésie, l'exposition
nomade consacrée aux letras de tango et proposée par le festival Tangopostale à Toulouse. J'en assurerai le commentaire le dimanche
28 juin 2015 à 17h. Cafetín de Buenos Aires date exactement de
cette année où Pepe Ramos est devenu le propriétaire de Los
Galgos, 1948 (musique de Mariano Mores).