Depuis de nombreuses années, le
Gouvernement argentin structure les fondements de l'Etat et organise en particulier la levée de l'impôt dans un pays où
la fraude fiscale et l'activité non déclarée sont très largement répandues. Récemment, j'avais relevé qu'il avait su rendre beaucoup plus fiables ou plus difficilement contestables les statistiques nationales.
Il y a quelques temps déjà, le ministère de l'Economie (AFIP) avait ciblé le monde du football, ce qui ne l'empêche pas d'aller inquiéter aussi le monde classique des affaires (banques et grande distribution ont déjà été étrillées).
Il y a quelques temps déjà, le ministère de l'Economie (AFIP) avait ciblé le monde du football, ce qui ne l'empêche pas d'aller inquiéter aussi le monde classique des affaires (banques et grande distribution ont déjà été étrillées).
A quelques semaines de la première
étape des élections nationales, le gouvernement sortant ose une
nouvelle fois mettre le monde du football devant ses responsabilités
fiscales et exiger que les clubs mettent leur comptabilité en
conformité avec la loi.
Lors d'une réunion avec le président
de l'AFA, la fédération argentine, le ministre a annoncé que si
les clubs ne s'exécutaient pas, ils ne pourraient plus participer
au marché des joueurs pour la prochaine saison. Prenons-les là où
ça fait mal, c'est la meilleure façon de les faire entrer dans le
rang.
Seuls Página/12
et La Prensa mentionnent et analysent cette information dans leur
édition du jour, Página/12
avec un titre à jeu de mots comme d'habitude, La Prensa avec un ton
plus docte comme toujours.
Il y a trois ans, l'AFIP,
l'administration fiscale, avait déjà épinglé des agents sportifs,
montrant qu'elle ne reculait même pas devant les vaches sacrées du
pays. Ce n'est pas le premier article que je publie sur ce sujet
(voir celui du 25 août 2012) : l'Argentine, on le voit, s'arme pour
fonctionner convenablement (ce que l'Europe critique la Grèce parce
qu'elle ne le fait guère).
La démocratie avance lorsque l'impôt
peut être collecté correctement et les moyens de l'Etat augmentés
et il n'est pas innocent que Clarín
et La Nación aient décidé
le black-out sur le sujet.