Hier à Parque Patricios,
où le Gouvernement municipal a transporté ses pénates il y a
quelques années, les autorités portègnes ont présenté la
nouvelle infrastructure du Teatro San Martín, qui est toujours en
travaux et le restera jusqu'en mars 2017, ce qui a l'art d'enrager le
milieu de la culture majoritairement dans l'opposition. Il s'agit
d'une salle itinérante qui devrait permettre d'apporter le théâtre
dans tous les quartiers de la mégalopole et accueillir 560
spectateurs assis pour chaque représentation. Ce nouvel équipement
porte le nom d'un des plus grands acteurs argentins, Alfredo Alcón,
décédé le 11 avril 2014 (voir mon article du 12 avril 2014).
Mais la cérémonie, qui
devait être courte, a tourné à la contestation du nouveau ministre
de la culture portègne, Darío Lopérfido, un homme de la droite
dure qui multiplie depuis sa prise de fonction les propos
provocateurs à l'endroit de la gauche péroniste. Il a commencé par
nier le nombre officiel des victimes de la dernière dictature, a
refusé de démissionner pour des propos négationnistes très
insultants pour les militants des droits de l'homme, il a continué
récemment en accusant de corruption les artistes péronistes qui
avaient participé pendant les douze dernières années aux projets
officiels fédéraux. Il s'est à nouveau illustré par son arrogance
hier en s'amusant à provoquer une nouvelle fois les manifestants qui
venaient protester contre sa politique, contre la réduction des
budgets, la fermeture d'un certain nombre de lieux qui accueillaient
jusqu'en décembre dernier des projets collectifs et collaboratifs...
Bref, la situation se tend
de plus en plus et le Gouvernement local manque vraiment de doigté.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 sur l'inauguration de la salle itinérante
lire l'article de La Nación sur le même sujet
lire la lettre ouverte au ministre publiée dans Página/12.
Ajout du 2 juillet 2016 :
lire l'article que La Nación consacre à cette polémique qui enfle semaine après semaine.
Ajout du 2 juillet 2016 :
lire l'article que La Nación consacre à cette polémique qui enfle semaine après semaine.