Mercredi 6 juilet 2016, à
19h30, l'Instituto Nacional Belgraniano, qui veille sur le souvenir
et la mémoire du général Manuel Belgrano (1770-1820), grand héros
de la Révolution de Mai, organise une soirée à la Casa Histórica,
la maison où se rassemblaient les députés qui le 9 juillet 1816
déclarèrent l'indépendance définitive et permanente des Provinces
du Sud, future Argentine.
La table-ronde réunira
autour de la déclaration d'indépendance et du rôle de Manuel
Belgrano quatre membres de l'institut, deux officiers en retraite qui
occupent des places importantes à la tête de l'institution, et deux
docteurs en histoire, dont une femme. Important quand on sait
l'énergie déployée par Belgrano pour émanciper les femmes sur le
plan social et intellectuel...
Entrée libre et gratuite
dans la limite des places disponibles.
Le 6 juillet 1816, au
cours d'une séance secrète devenue très célèbre aujourd'hui,
Manuel Belgrano vint exposer aux députés ce qu'il avait vu à
Londres où il avait été envoyé comme éclaireur diplomatique.
Comme de très nombreux libéraux après la chute de Napoléon, il en
était revenu convaincu du bien-fondé de la monarchie
constitutionnelle et parlementaire dont la Grande-Bretagne offrait
alors l'image d'une inaltérable stabilité au milieu des turbulences
de la Révolution française et des guerres qui s'en étaient suivi.
Belgrano espérait alors pouvoir confier la future couronne argentine
à un descendant de l'Inca, le souverain précolombien de langue
quechua que les conquistadors avaient assassinés. C'était un
véritable défenseur des peuples originaires auxquels il aurait aimé
rendre une pleine et entière citoyenneté (le travail n'est pas
encore pleinement achevé deux cents ans après).
Actuellement, la Casa
Histórica, cette belle maison patricienne qui accueillit le Congrès
en 1816, est fermée au public pour se préparer aux prochaines
festivités, auxquelles doivent participer outre le Président
Mauricio Macri, le président de la République italienne et l'ex-roi
d'Espagne, don Juan Carlos, en représentation de son fils et de son
pays, comme l'avait fait en 1910 sa grand-tante pour le premier
centenaire de l'Argentine (en 2010, Cristina Kirchner n'avait invité
aucun représentant de la Couronne espagnole ni aucune autorité
européenne, à part le corps diplomatique bien entendu).
La Casa Histórica est
présente sur le net : elle dispose d'un site Internet et d'une
page Facebook.
Il en va de même de
l'Instituto Nacional Sanmartiniano : site Internet et page Facebook.
Ajout du 13 juillet 2016 :
lire l'interview de la conservatrice de la Casa Histórica sur la remise en état du musée pour le Bicentenaire sur le site Internet du ministère national de la Culture.
Ajout du 15 juillet 2016 :
lire le communiqué du ministère de la Culture du 11 juillet sur l'introduction de l'interactivité à l'intérieur du musée de la Casa Histórica.
Ajout du 13 juillet 2016 :
lire l'interview de la conservatrice de la Casa Histórica sur la remise en état du musée pour le Bicentenaire sur le site Internet du ministère national de la Culture.
Ajout du 15 juillet 2016 :
lire le communiqué du ministère de la Culture du 11 juillet sur l'introduction de l'interactivité à l'intérieur du musée de la Casa Histórica.