mardi 12 juillet 2016

Un 14 Juillet spécial Argentine à Boulogne-sur-Mer [ici]

Capture d'écran du site Internet du trois-mâts

Après une escale de plusieurs jours à Amsterdam où elle se trouvait pour le Bicentenaire de l'Indépendance, pour saluer la reine Máxima (1), argentine de naissance, la frégate Libertad viendra à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, le 14 juillet 2016, pour saluer la ville où le Libertador continental, José de San Martín, a fini ses jours, à l'été 1850.

Rodolfo Terragno, l'Ambassadeur de l'Argentine à l'UNESCO, présidera les cérémonies pendant la fête nationale française au nom de son Gouvernement.

Pendant cette traversée du Bicentenaire, où le bâtiment a abordé à Baltimore et à New-York, pour la première fois aussi depuis treize ans, le navire-école argentin fait également étape dans un port britannique, un geste de la diplomatie argentine pour enterrer la hache de guerre au sujet des Malouines sans pour autant renoncer à la revendication de l'archipel (2).

Si vous aimez les beaux et vieux gréements, ce sera le jour d'admirer celui-là, qui refait le tour du monde pour la première fois depuis sa saisie illégale dans un port du Ghana sous le mandat de Cristina Kirchner. Décidément, selon le slogan du gouvernement, l'Argentine "reprend sa place dans le monde".

Sur le boulevard Sainte-Beuve, non loin du centre de la Mer Nausicaa, vous pourrez saluer la statue équestre de San Martín, érigée en 1909, en préparation du centenaire de l'Argentine. Et à mi-chemin entre la ville basse et la ville haute, dans la Grande-Rue, visitez la Casa San Martín, le petit musée qui a été installé dans la maison où le grand homme a rendu l'âme. L'appartement est au deuxième étage. Trois pièces toutes simples et supérieurement émouvantes pour autant qu'on connaisse a minima la vie et l'œuvre du personnage (pour cela, il suffit de lire les bons livres, ceci dit sans me vanter).

La frégate Libertad n'a plus de page Facebook dédiée sous les nouvelles autorités politiques.
Son tout nouveau site Internet a choisi cette somptueuse photo pour accueillir l'internaute. Cela donne envie de naviguer, non ?

Ajout du 15 juillet 2016 :
lire l'article de La Voix du Nord sur l'inauguration de la nouvelle chapelle commémorative dédiée à José de San Martín dans la crypte de Notre-Dame de la Mer où il a été enterré de 1850 ) 1861.
Merci à Solange Bazely d'avoir attiré mon attention sur cet article. Une Toulousaine qui lit La Voix du Nord ! Bravo !



(1) qui n'a probablement pas pu profiter de la présence dans le port du navire-école de son pays natal puisqu'elle a été victime d'un léger accident cérébral il y a quelques jours et doit se reposer par ordre de la faculté.
(2) Le fait que les Malouines font partie du territoire argentin est inscrit dans la constitution de ce pays. Les îles ont été prises par la force par une petite flottille britannique en 1833, sans déclaration de guerre, et alors que le Royaume-Uni avait reconnu le nouvel état sud-américain en 1824 (en présence de San Martín, d'ailleurs).