A Concordia, la faculté
d'économie de l'Université nationale de Entre Ríos (UNER), en
partenariat avec la filiale locale de l'Instituto Nacional
Belgraniano (1), propose ce jeudi 7 juillet 2016, à 17h, une
après-midi institutionnelle, tout à la fois académique et festive,
autour du Bicentenaire de l'Indépendance et du rôle que joua Manuel
Belgrano (1770-1820) dans cet événement fondateur depuis son retour d'Espagne
en 1794.
L'après-midi mêlera deux
conférences, l'une sur les idées économiques développées par
Manuel Belgrano lorsqu'il présidait aux travaux du Consulado (2),
l'autre sur sa contribution au processus indépendantiste, à une
courte démonstration de danse folklorique typique du Litoral, cette
zone du nord-est argentin que bordent deux rivières, le Paraná à
l'ouest et l'Uruguay à l'est. Et la faculté offrira à 18h, à
l'heure de la merienda (3), le traditionnel chocolat hivernal et les
pâtisseries locales.
Entrée libre et gratuite.
(1) L'Instituto Nacional
Belgraniano fonctionne avec un réseau de filiales répandues dans
tout le pays à 'inverse de l'Instituto Nacional Sanmartiniano qui a
perdu ses filiales en 1950, lorsque Perón l'a nationalisé, mais
bénéficie maintenant d'un réseau d'Associations Culturelles
Sanmartiniennes (ACS) qui sont souvent issues des filiales disparues
en 1950. Pour le reste, il travaille comme les autres instituts, avec
un corps académique qui compte des membres délibérants (de número)
et des membres consultants (correspondientes).
(2) Lorsqu'il rentre de
ses études à Valladolid et Salamanca en 1794, Manuel Belgrano a
reçu mission de l'administration coloniale de fonder à Buenos
Aires, sa ville natale, une chambre commerciale qu'on appelle le
Consulado. Cette institution avait autorité sur l'ensemble du
vice-royaume du Río de la Plata et diffusa les idées modernistes
des physiocrates des Lumières, dont Belgrano était un adepte
éclairé. Le Consulado participa ainsi à améliorer la vie
économique de la colonie, modernisant l'agriculture, le commerce
intra-américain, le peu d'industries manufacturières que l'Espagne
permettait et la topographie, puisque les Américains ne possédaient
aucune carte de leur propre territoire et que Belgrano fit faire des
relevés et des descriptions de nombreuses régions du vice-royaume.
Ce travail intellectuel produit par le Consulado se révéla par la
suite une efficace préparation des esprits à l'idée d'indépendance
qui mit une dizaine d'années à s'implanter, depuis 1806, avec la
résistance portègne à la première tentative d'invasion par un
corps expéditionnaire britannique, jusqu'à la déclaration du 9
juillet 1816, qui fut le fruit d'une pression politique exercée
notamment par José de San Martín, depuis son gouvernorat de
Mendoza.
(3) Goûter (copieux) que
les Argentins aiment partager surtout les jours de fête.