lundi 6 juillet 2020

Cash propose une thématique sur l’opposition entre capitalisme et bien-être social [Actu]


Sous cette couverture où le Soleil de Mai, qui orne le drapeau argentin, écrase de sa splendeur le petit capitaliste un peu trop sûr de lui de Walt Disney, Cash, le supplément économique de Página/12, offre cette semaine à ses lecteurs (tous de gauche) une série d’articles sur les inconvénients du capitalisme comme ligne politique et les avantages de développer le bien-être social à l’échelle de tout un pays.

La couverture prend toute sa saveur lorsque l’on sait que le jeudi de cette semaine sera un jour férié : ce sera la fête de l’Indépendance.

Página/12 choisit astucieusement ses dates, pendant que le reste de la presse s’englue à qui mieux mieux dans un scandale, pour le moment fantasmatique, autour d’un meurtre atroce découvert à la fin de la semaine dernière à Santa Cruz, dans lequel l’opposition veut à toute force voir la main noire de la vice-présidente (1).

Pour en savoir plus :
lire le dossier de Cash paru hier.



(1) La victime avait été l’un de ses secrétaires pendant sa présidence et il avait décidé de témoigner sous le statut protégé de « repenti » dans le cadre des enquêtes sur la corruption. Ce qu’on appelle aussi le lawfare, cette stratégie systématique prêtée à la droite qui, dès qu’elle retrouve le pouvoir, chercherait à mettre à l’ombre ses opposants en montant des dossiers compromettants. Selon les magistrats provinciaux en charge de l’instruction, l’enquête mettrait en cause quatre jeunes hommes plongés dans une histoire sordide où se mêlent de la violence d’ordre sexuel et des motifs crapuleux. Ce désir à droite d’impliquer Cristina Kirchner dans le crime relève pour l’heure d’un pur fantasme de la part de l’opposition : pourquoi elle, si habile qu’aucune preuve matérielle n’a encore été mise à jour pour prouver de manière incontestable sa corruption, serait-elle assez idiote pour faire assassiner ainsi un ancien collaborateur qui l’a « trahie » pour sauver sa propre peau ? D’ailleurs, la partie modérée de l’opposition refuse d’alimenter cette interprétation pour le moins hâtive et la tension est si forte entre les ténors de la droite que la structure électorale Juntos por el Cambio pourrait bien exploser sur cet écueil.