"Rends-toi, tu es cernée", clame le gros titre pour rappeler la manière forte qui était celle de l'ancienne ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich |
Comme on le voyait venir depuis de longues semaines, la structure électorale
de droite Juntos por el Cambio (ensemble pour le changement), qui
rassemble le PRO (droite libérale) et l’UCR (centre droit), est en
train de se disloquer entre deux courants : une ligne dure de
confrontation à la majorité par tous les moyens, conduit par
Patricia Bullrich placée là par l'ex-chef de l'Etat Mauricio Macri, et une ligne plus
conciliante, dans laquelle se trouvent un cousin de l’ancien
président, maire d’une ville de banlieue, le chef du gouvernement
de la Ville autonome de Buenos Aires et l’ancienne gouverneure de
la province.
La
ligne dure a publié avant-hier un communiqué où Juntos por el
Cambio accusait, sans preuve, la vice-présidente d’avoir
commandité un crime odieux qui s’est produit à El Calafate, le
diamant touristique de la province de Santa Cruz, en Patagonie. Or ce
communiqué a été publié sans aucune concertation avec le reste
des ténors du mouvement.
Vous pouvez toujours chercher : il n'y a pas un mot sur le sujet à la une de Clarín Cliquez sur l'image pour une plus haute résolution |
Il
semble que ce texte ait été la goutte d’eau qui a fait déborder
le vase pour la ligne conciliante qu’on peut aussi appelée la
ligne démocratique, tout simplement, puisqu’ils mettent l’intérêt
du pays au-dessus de celui du parti et acceptent le résultat des
urnes. Patricia Bullrich aurait été débarquée et on attend la
constitution d’un bureau directeur temporaire qui décidera de
l’avenir de cette alliance.
La
calomnie a été une arme importante dans l’arsenal de la droite
contre la gauche, qui lui garde un chien de sa chienne et n’hésite
pas à faire beaucoup de bruit au moindre pet de travers des
adversaires.
Pas
un mot de cette grave querelle dans La
Prensa et Clarín,
qui préfèrent creuser le sillon du soi-disant scandale politique
que plusieurs ténors de la droite nient fermement (il n’y a aucune
preuve de rien du tout en ce sens). La
Nación aborde du bout du stylo une
forte tension au sein du Pro. Seul Página/12
met l’information à sa une, en en faisant même (et c’est de
bonne guerre) son gros titre principal.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de Página/12