Deux vidéos de musique populaire, l’un pour
rêver et voyager en tango, l’autre pour rigoler de tout son
saoul !!!!
La
première vidéo m’a été envoyée cette nuit par un ami de
l’Instituto Nacional Belgraniano, le général Carlos Marturet, qui
connaît ma culture tanguera. Ce qui me marque à l’INB entre
autres choses, c’est que j’y ai trouvé les seuls historiens
argentins qui comprennent d’emblée ma démarche transversale et
estiment tout à fait légitime qu’elle embrasse toute la culture
populaire argentine. Ailleurs, les historiens restent passablement
perplexes devant ce qu’ils jugent peut-être un mélange des genres
douteux…
Cette vidéo vous fera découvrir toute l'Argentine avec un point de vue argentin et non pas le biais des catalogue du tourisme de masse... Superbe ! L'Argentine comme l'aiment ses habitants.
La
seconde vidéo est abondamment commentée dans la presse du jour :
elle a été publiée hier par Carlos « La Mona » Jímenez
(1),
un chanteur bien déjanté, toujours bagousé et bijouté, enlaidi à
plaisir (d’où son surnom) et toujours vêtu de vestes chamarrées plus improbables les unes que les autres.
Il a enregistré un clip parfaitement professionnel
(l’anti-vidéo selfie spéciale confinement si à la mode aujourd'hui) dans la salle toute de pourpre et d’or et rigoureusement vide d’un
très beau théâtre à l’italienne, le théâtre Libertador
San Martín de Córdoba, grâce à l’amabilité des services municipaux de la culture (2).
Et il nous balance un hymne national à mourir de rire : il en a
fait un arrangement en cuarteto, une des multiples musiques qui
composent le folklore argentin. Commencez donc par regarder la
cérémonie du 9 juillet dans mon autre article de ce jour, vous y
trouverez l’hymne dans une version certes assez peu classique mais
nettement plus « orthodoxe » et revenez ensuite ici pour
savourer ce numéro plein d’auto-dérision (3).
Chapeau l’artiste !
(1)
La mona : la guenon.
(2)
Au début, dans le grand plan d’ouverture, on aperçoit les écrans
de la régie dans une loge latérale.
(3)
Il n’est pas le premier musicien à mettre ainsi l’hymne argentin
en boîte. Les Argentins ne plaisantent guère avec l’histoire
nationale mais avec leur hymne, ils sont capables d’un humour
redoutable. Tout l’inverse des Français, capables avec les grandes
figures du passé de blagues (pas toujours de bon goût, qui plus
est) mais toutes griffes dehors dès qu’un musicien, même de
talent, oser toucher à La Marseillaise, qu’il se nomme Hector
Berlioz, Django Reinhardt ou Serge Gainsbourg.