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Hier, après
les annonces du gouvernement national qui ferme les écoles et tous
les établissements d’enseignement pour deux semaines, à Buenos
Aires et dans sa banlieue où la courbe de contagion prend une très
vilaine tournure et où le plus dangereux des variants brésiliens
(baptisé chez nous amazonien et là-bas de Manaus) a été
identifié, Horacio Rodríguez Larreta, l’une des figures
dominantes de l’opposition de droite (il gouverne la ville autonome
de Buenos Aires), a laissé éclater ses désaccords. Il poursuit le
gouvernement national en référé devant la justice pour obtenir le
droit de laisser les écoles ouvertes. On peut légitimement douter
de la sincérité de cette prise de position au regard de la date des
élections de mi-mandat qui s’approchent (elles devraient se tenir
en octobre) et en considérant l’abandon dans lequel cette droite
libérale a toujours laissé l’éducation publique partout où elle
est au pouvoir en Argentine.
Ne voulant pas
lui laisser le champ libre, le président Alberto Fernández a décidé
de recevoir aujourd’hui, dans la matinée, son turbulent opposant
qui avait su montrer depuis un an des capacités de conciliation
au bénéfice
de l’intérêt général
mais qui est actuellement coincé par les durs de son parti, parmi
lesquels l’ancien président Mauricio Macri se démène d’une
manière assez
pathétique.
"Les vives critiques de Larreta contre la fermeture des écoles
ont fait passer en force un rendez-vous avec Fernández", dit le gros titre
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De son côté,
Axel
Kicillof,
le gouverneur de la province de Buenos Aires, à laquelle
appartient
la banlieue de la capitale fédérale, est monté à l’assaut en
soutien du président : hier,
lors d’une
conférence de presse, il
a dénoncé
la posture électoraliste de son homologue portègne alors que la
ville de Buenos
Aires apparaît comme l’épicentre de la contagion au covid-19.
"Larreta va en justice mais il aura rendez-vous aujourd'hui
avec Alberto", dit le gros titre
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La querelle fait la une de tous les quotidiens et les deux quotidiens de droite, La Nación (droite libérale) et La Prensa (droite catholique), ont un peu de mal à justifier la posture de Larreta en sachant qu’il est reçu par le chef d’État. Les opposants de droite ont organisé des manifestations devant la résidence présidentielle avec des enfants à qui on a fait porter des pancartes réclamant l’ouverture des écoles. Il est clair que les enfants ont été instrumentalisés, même s’il est très probable qu’ils n’envisagent pas de gaîté de cœur d’être à nouveau coupés de leurs copains et de leurs enseignants. Quant à Clarín, le tabloïd populaire, il préfère exploiter les clichés de cette foule à la nuit tombée...
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