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Comme on pouvait l’imaginer, la mort du prince Philip écartèle la presse argentine dans deux directions : d’un côté, le défunt était sans aucun doute le représentant de ce pays considéré comme toujours impérialiste qui occupe les îles Malouines depuis 1833 et qui s’est distingué au cours des deux derniers siècles par une forme singulière d’arrogance aristocratique parfois teintée de xénophobie et de racisme que quelques unes des plus malheureuses réflexions publiques du duc avaient mise en lumière (1) ; de l’autre côté, sa disparition à un âge vénérable constitue un événement people qui permet d’exploiter de nombreux thèmes sentimentaux et romanesques, avec l’espoir de vendre un peu plus de papier que lors d’un samedi plus ordinaire.
C’est ainsi que si Página/12 se contente d’un article relativement objectif et très retenu (la rédaction ne pouvait pas faire l’impasse sur l’information mais visiblement, les journalistes se contre-moquent de ce qu’il s’est passé au château de Windsor hier matin).
En revanche, Clarin,
La
Prensa
et La
Nación
tartinent
largement
sur le sujet et explorent sans scrupule
la veine de la presse sentimentale.
Certains de ces trois titres osent même broder sur des rumeurs de
relations adultérines du prince en Argentine. Abondance de photos
dans les trois.
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Sur leurs sites Internet, La Prensa propose 7 articles, Clarín en propose 14 et La Nación 6. C’est digne de ce qu’il se passe en Europe.
Pour en savoir
plus :
(1) Et l’on constate depuis hier à travers les reportages, les documentaires et les témoignages que sa personnalité débordait pas mal cette image un peu simpliste que les médias lui avaient construite.